Après près d'un mois et demi de troubles sociaux qui ont secoué tout le pays, le calme était revenu samedi à Tunis où l'activité a repris son cours normal.Lire la suite l'article
La population, soulagée de la grande tension des dernières semaines, vaquait à ses occupations habituelles, qui, devant les commerces et les librairies, qui, sur les terrasses des cafés.Sous un soleil également de retour, la circulation piétonne et routière reprenait son rythme coutumier en ce début de week-end.
"Notre révolution est réussie et a atteint ses objectifs, n'en déplaise aux détracteurs. C'était un mouvement populaire pacifique, malgré la répression. Ce n'était pas l'anarchie", soulignait Mehrez Abid, un habitant âgé d'une cinquantaine d'années. Une allusion au président égyptien Hosni Moubarak qui s'est attaqué implicitement à la "révolution du jasmin" en parlant de chaos.
"En moins d'un mois, le mouvement populaire qui a envahi toutes les régions de Tunisie a réussi à abattre le régime policier et répressif de (Zine el Abidine) Ben Ali qui a régné d'une main de fer pendant 23 ans", renchérissait Karim Abdallah.
Vendredi soir, les unités anti-émeutes avaient dispersé le dernier foyer de protestataires irréductibles. Délogés de l'esplanade de la Kasbah où se trouve le siège du gouvernement, des centaines de manifestants venus de l'intérieur du pays y campaient depuis plusieurs jours pour réclamer le départ de tous les symboles de l'ancien régime. Descendus au centre-ville, ils ont été pourchassés durant la nuit jusque dans les ruelles à coup de bombes lacrymogènes.
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