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jeudi 24 février 2011
Difficultés liées à la réalisation de la Lépi:L’opposition au banc des accusés
Questionner l’histoire afin de mieux situer les responsabilités. C’est à cet exercice que s’est livré le Creuset de réflexion des jeunes pour le Bénin de demain (Crjbd). Pour ses responsables, l’opposition a été à l’origine et continue de peser fortement dans la situation de blocage qui prévaut actuellement. Ils l’ont fait savoir à l’occasion d’une sortie effectuée hier mercredi 23 février à la Maison des médias.
Les jeunes du Crjbd retiennent à travers l’attitude des leaders de l’opposition une volonté constamment affichée de saper le processus électoral en cours. A travers un historique sommaire de l’actualité politique, ils ont dans une démarche chronologique, retracé les agissements de l’opposition ayant concouru à la situation de crise actuelle. Pour eux, la raison essentielle des divergences notées actuellement aura été l’utilisation de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) pour les prochaines échéances électorales. Hostiles selon eux à l’usage de cette liste dès les toutes premières heures de sa réalisation, les leaders et autres responsables de partis de l’opposition ont continuellement utilisé la voie du boycott et du dilatoire pour saper son évolution normale. Ils en veulent pour preuve les lois abrogatoires introduites par eux et cassées à plusieurs reprises par la Haute juridiction, les appels au boycott des opérations d’enregistrement, les « prétendus dysfonctionnements » soulevés à tour de bras tout le long du processus et la dernière en date, le blocage de la procédure de désignation des membres des Commissions électorales communales (Cec) et d’arrondissement(Cea). Par rapport à ce dernier point, Godfroy Sodjinou, l’un des membres du creuset trouve que l’Union fait la Nation et la Coalition Abt ont franchi les limites du raisonnable en choisissant de s’opposer à la décision de la Cour constitutionnelle relative à la désignation de deux secrétaires parlementaires ad’hoc. Cette attitude des partis de l’opposition dissipe selon lui, tout doute sur leur volonté de ralentir le processus. Elle s’est aggravée par les récentes échauffourées à l’Assemblée nationale et la marche de ceux-ci sur la Cour constitutionnelle. « Alors qu’on continue de s’interroger sur les réelles motivations des députés de l’Un et de la coalition Abt de désigner les représentants des démembrements de la Cena, ils ont encore poussé leur témérité en s‘opposant à la décision de la Cour constitutionnelle. Toujours insatisfaite par cette mise en scène scabreuse, la majorité parlementaire après le spectacle au Parlement, a cru devoir marcher sur la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré. Tout ceci contraste selon l’intervenant avec les exigences faites par ces mêmes leaders de l’opposition de respecter la date du 06 avril, date à laquelle sera investi le président de la République. « Ayant travaillé tout le temps à retarder l’effectivité de la Lépi, très actifs pour empêcher la désignation des membres de la Cena même au prix de la violation des décisions de la Cour constitutionnelle, les députés de l’opposition dont certains sont candidats demandent dans le même temps le respect de la date butoir du 06 avril », ont-il déclaré. La logique des partis de l’opposition est selon eux mue par le seul dessein d’empêcher la réalisation de la Lépi. Ce qui donnerait droit à l’usage des anciennes méthodes. Cette guerre est selon eux perdue d’avance en ce qu’elle fait obstacle aux dispositions de l’article 4 de la loi 2010-33 du 3 janvier 2011 portant règles générales pour les élections en république du Bénin. Tout en félicitant la Commission politique de supervision (Cps) pour le travail abattu, le Crjbd encourage les membres de la Cena à œuvrer pour un heureux aboutissement du processus. Il appelle les partis de l’opposition au respect des textes en l’occurrence des dispositions de la Cour constitutionnelle. Il déplore tout de même les dérives notées au cours de la campagne et appelle la Haac à poursuivre la destruction des affiches de l’Un allant à l’en contre des textes en vigueur. Tout ceci y va selon eux de la préservation d’un climat de paix. « Nous invitons les populations à ne pas vendre, ni perdre leur récépissé, car sans ceci ils ne peuvent obtenir leur carte d’électeur », ont-ils ajouté.
Les jeunes de l’Union fait la Nation face à la presse :Trois institutions de la République dans l’œil du cyclone
Les errements de trois institutions de la République ont été dénoncés hier au siège de campagne du candidat Adrien Houngbédji. Le Parlement, l’Exécutif et la Cour constitutionnelle ont été cités par les jeunes de l’Union fait la Nation « comme auteurs de la violation des principes démocratiques ». La Coordination des jeunes de la coalition politique de l’Union fait la Nation est monté au créneau le mercredi 23 février 2011 au siège de campagne du candidat Adrien Houngbédji à Cotonou. Par la voix de leur président, Cyprien Koboudé, les jeunes de l’Un invitent leurs pairs des obédiences politiques à se joindre à eux pour faire bloc contre l’exclusion de plus de 1,3 million de Béninois du scrutin du dimanche 6 mars 2011 pour faute d’une Liste électorale permanente informatisées (Lepi) fiable. A l’origine de cette grise mine, des comportements posés par le Parlement, le Gouvernement et la Cour constitutionnelle. Il s’agit de l’obstination du président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago, « à ouvrir une plénière et lire une communication lui-même en l’absence des deux secrétaires parlementaires », contraire au règlement intérieur de cette institution, de la destruction des affiches du candidat Adrien Houngbédji dans la ville de Cotonou et de la violation des libertés de manifestations par les forces armées publiques. « Le dimanche 19 Février 2011, quelques heures seulement après une messe pour la paix organisée par le clergé catholique, le pouvoir dit du ‘’Changement’’, aidé par des hommes en uniforme… se sont livré à des actes de vandalisme, en détruisant nuitamment une partie des affiches du candidat de l’Union fait la nation, Me Adrien Houngbédji », a dénoncé le conférencier. « 24 heures plus tard, des populations inoffensives, marchant à mains nues pour réclamer leur droit de vote ont été molestées, gazées et violentées sans ménagement par des forces aux ordres d’un gouvernement… » poursuit-il. Cyprien Koboudé qualifie ces comportements d’arbitraires et en appelle à la vigilance civique des Béninois et de la communauté internationale, afin que soit établi au Bénin, le droit constitutionnel. |
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