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vendredi 18 février 2011

Le Superviseur de la Cps-Lépi sur Rfi hier :Les vérités de Arifari-Bako sur les chiffres


Des notes d’espoir, mais aussi des motifs d’incertitude au sujet de l’achèvement de la Lépi et de la tenue des élections à bonne date. C’est ce à quoi il faut s’en tenir suite à l’interview accordée par le Superviseur général de la Cps-Lépi, Nassirou Bako-Arifari sur Radio France internationale au cours de l’émission « Afrique Soir » d’hier. Il a apporté plus d’éclaircissement sur les chiffres avancés par l’opposition parlant des électeurs qui seraient exclus du processus. Tout en reconnaissant qu’il y a eu des dysfonctionnements, il ne remet pas en cause la fiabilité et la qualité des opérations.

La Liste électorale permanente informatisée (Lépi) au Benin, c’est une première puisque jusque-là, l’inscription électorale se faisait de façon manuelle. La présidentielle à été reportée d’une semaine et selon le nouveau calendrier électoral vous êtes censé remettre la Liste électorale au plus tard le 20 février. Alors serrez- vous prêt ?
Nous sommes en train de mettre les bouchés doubles pour être au rendez-vous le 20 prochain afin de pouvoir remettre la liste à la commission électorale.
L’opposition estime qu’il y a 1 300 000 d’électeurs exclus dans cette liste. Est-ce que c’est toujours le cas ?
Je voudrais apporter une précision. Les 1.300.000 électeurs dont on parle, il ne s’agit pas de 1.300.000 électeurs de 18 ans et plus mais il s’agit de 1300.000 personnes prévues pour être enregistrées et de 12 ans et plus. C’est ça ce que la loi a prévu Cette liste étant permanente il est normal que tous ceux là soient pris en compte.
Mais est-ce qu’il y a jusqu’en ce moment des électeurs de plus de 18 ans qui ne sont pas pris en compte ?
Je vous dis que l’enregistrement au terme de la loi au Benin est une opération volontaire. Nous n’avons pas l’intention d’écarter quelqu’un c’est pour cela que nous avons demandé à tout le monde de se mettre dans la bagarre. Maintenant lorsque vous parlez des gens qui éventuellement n’ont pas vu leur nom dans la liste, c’est que habituellement, nous avions des bureaux de vote avec la nouvelle loi il nous a été demandé de créer des centres de vote. Parce qu’il ne faut plus avoir des bureaux de vote sous des manguiers mais dans des infrastructures et avec des coordonnées géographiques précises. C’est ce qui fait que les bureaux de vote sont regroupés dans des centres de vote et cela crée une nouvelle organisation qui nécessite des
différents électeurs un déplacement dans les centres de vote pour voir. Et justement ils ont des difficultés pour voir dans quel bureau de vote ils sont et quand ils trouvent le bureau de vote ils disent qu’ils ne trouvent pas toujours leur nom. S’il y a eu report des élections, c’est parce qu’il y a un certain nombre d’insuffisances.
Est-ce que vous reconnaissez qu’il y a un certain nombre de dysfonctionnements ?
Je reconnais qu’il y a eu des dysfonctionnements et nous sommes restés à chaque fois à l’écoute des organisations syndicales et des organisations politiques.
La Lépi était sensée améliorer la qualité et la fiabilité électorale, maintenant est-ce qu’elle ne devient pas une source de dysfonctionnements ?
Non c’est une grande innovation dans le processus électoral de notre pays. Vous savez nos électeurs sont habitués à avoir leur carte d’électeur à la veille des élections et le scrutin se fait sur la base d’une liste manuelle et beaucoup attendent, ne se sont pas fait enregistrer au moment où il le fallait. Je peux vous dire que nous avons enregistré 3.543.198 de 18 ans et plus à la date du 10 février 2011. Le nombre attendu est de 4.527.198, soit un pourcentage donc de 78%
Qu’en est-il des 22% restant ?
Il faut faire extrêmement attention. Il y a plusieurs situations qui se retrouvent dans ce lot de 22%. S’enregistre qui veut. Deuxième élément, lors du recensement porte- à-porte, les informations qui ont été prises sont d’ordre déclaratif. Des étrangers pourraient donc être pris en compte etc.… Il y a également des situations de double de triple et même de quadruple.
Est –ce que vous ne pensez pas qu’il faudrait encore plus de temps pour s’assurer que cette liste reflète plus la réalité ?
Je reconnais qu’il y a toujours des difficultés. Mais devons-nous attendre jusqu’à ce que le dernier des citoyens de ce pays se fasse enregistrer avant d’avoir notre liste électorale ?
Il y a une constitution dans le pays qui prévoit que l’élection présidentielle ait lieu 30 jours avant la fin du mandat du président de la république.
Ecoutez, 30 jours pour nous au Benin, c’est le 06 mars 2011. Si les acteurs politiques décident autrement, nous nous sommes légalistes et nous respectons les textes.

Présidentielle de 2011 :La campagne électorale officiellement lancée


Le Président de la Commission électorale nationale autonome (Cena), Joseph Gnonlonfoun a procédé hier jeudi 17 février au lancement officiel de la campagne électorale. Dans son allocution de lancement, il a invité tous les candidats à privilégier la tolérance et la paix.

Allocution de lancement de la campagne pour l’élection présidentielle de 2011
Fraternité-Justice-Travail !
Telle est notre devise. Dans les temps qui viennent, introduisons-la mieux dans notre vécu quotidien, car elle fonde notre République.
Madame et Messieurs, vous qui prenez départ pour l’élection présidentielle du 6 mars 2011, en vous soumettant au verdict du peuple, mes collègues de la Commission électorale nationale autonome et moi-même, nous vous félicitons. Nous sommes fiers de votre généreuse audace d’avoir à mettre vos talents au service de la République en ce début du nouveau cinquantenaire de notre indépendance.
Belle aventure, assurément ! Mais prenez garde de dévoyer cette noble mission.
C’est pour cela que je me permets d’insister sur l’article 2 de la loi 2010-33 du 7 janvier 2011 portant règles générales pour les élections en République du Bénin. « L’élection est un choix libre par le peuple du ou des citoyens appelés à conduire, à gérer ou à participer à la gestion des affaires publiques. »
Pour que ce choix soit véritablement libre, il y a nécessité de persuader, d’expliquer qu’on est le meilleur candidat, qu’on propose des idées novatrices et innovantes pour obtenir l’adhésion de notre peuple. Bref, il faut le séduire, ce peuple fier !!!
La campagne électorale est précisément destinée à cette mission pour tester la capacité des candidats à démontrer en miniature leur endurance, à gérer le pays pendant au moins 1800 jours. Cette campagne démarre dans quelques heures.
Il me plaît d’attirer votre attention sur l’article 36 de la loi précitée : « La campagne électorale est l’ensemble des opérations de propagande précédant une élection visant à amener les électeurs à soutenir les candidats en compétition. Elle est obligatoire pour tout candidat à une élection. »
Nous nourrissons l’espoir qu’elle se déroulera à la loyale, car celui dont la cause est juste n’a pas besoin d’arguties dévalorisantes mais d’arguments tirés de la loyauté et des valeurs de dignité et de paix pour faire prévaloir cette cause-là. Nous osons croire, que pendant cette campagne, la tolérance fera partie de ces valeurs sacrées.
Oui ! Nous avons un urgent besoin, de femmes et d’hommes qui ont la volonté d’être des dirigeants de ce peuple épris de paix et de justice, de cette nation décidée à vivre une fraternité chaleureuse, de cette communauté soudée dans et par le travail et qui sont animés de probité et du respect du prochain.
Madame et Messieurs les candidats, nous voulons que la campagne électorale 2011 ne se transforme pas en combat de gladiateurs. Et vous devez le dire à vos militants si tant est qu’ils combattent en votre nom pour une cause juste ; vous avez le devoir impérieux d’inviter vos partisans au respect de l’autre.
Vous savez, j’en suis certain, que la campagne électorale est une belle confrontation quand elle est soutenue par des idées lumineuses ; vous savez, et j’en suis convaincu, que la campagne électorale est une session de fructueux échanges, de beaux programmes ; vous savez et j’en suis persuadé, que la campagne électorale a besoin que soient développés de magnifiques projets de société. Alors pourquoi nous orienter vers un ailleurs qui sera nécessairement sans issue ?
Notre devise nous donne l’orientation, les lois électorales nous invitent à faire montre de volonté créatrice, un palpitant exercice qui dure 15 jours, et se déroule dans la fête, dans la belle fête et dans le bonheur.
Ainsi le vrai gagnant de cette formidable compétition sera finalement notre peuple, car il est assurément le meilleur d’entre nous, parce que sa voix par la voie des élections est la seule qui porte et conduit à la victoire.
Au regard de tout ce qui précède, je déclare ouverte la campagne pour l’élection présidentielle de mars 2011
Bonne chance à toutes et à tous

Onze candidats demandent le report du scrutin

Concertation pour la présidentielle 2011: Onze candidats demandent le report du scrutin

La situation sociopolitique actuelle du pays constitue une préoccupation majeure pour les acteurs de la vie politique. Une rencontre de concertation des candidats initiée par le candidat Adrien Houngbédji s’est tenue hier jeudi 17 Février 2011 à l'hôtel Novotel à Cotonou. L'objectif  de la rencontre est d'analyser les enjeux de la situation difficile dans laquelle se trouve le pays ces derniers temps. Il s’agit aussi de prendre des décisions conséquentes devant déboucher sur un report de la date du scrutin pour quelques semaines. ..
Ainsi, le collectif des onze candidats présents a fait cette demande en vue d'une organisation des élections dans des conditions de transparence. La rencontre a été sanctionnée par un communiqué final. En clair, pour les onze candidats qui ont pris part à cette rencontre de concertation jeudi dernier, il est obligatoire de mettre un minimum de temps afin  de mieux organiser les élections. Ce qui, il faut le préciser, fait actuellement défaut. Sur les onze candidats qui ont opté pour cette décision, 7 sont venus en personne à cette rencontre de concertation. Il s'agit des candidats Adrien Houngbédji, Abdoulaye Bio Tchané, Késsilé Tchalla, Victor Topanou, Antoine Dayori, Joseph Salomon Biokou et Janvier Yahouédéou. Par contre, 4 ont été représentés notamment Jean Yves Sinzogan, Christian Lagnidé, Issa Salifou et Kouagou Cyr M'Po. Trois candidats étaient absents à cet important rendez-vous à savoir Boni Yayi, Akouavi Marie Elise Christiana Gbèdo et Joachim Dahissiho.


Justin O. EDIKOU

COMMUNIQUE FINAL DE LA RENCONTRE D’ECHANGES ET DE CONCERTATION DES CANDIDATS AUX ELECTIONS PRESIDENTIELLES 2011.

Ce jeudi 17 février 2011 se sont réunis dans la salle BOBAB de l’hôtel NOVOTEL, les candidats à l’élection présidentielle de Mars 2011.

Après analyse approfondie de la situation préélectorale le collectif de 11 candidats sur 14 à l’élection présidentielle

Invite les acteurs à divers niveaux de responsabilité de notre pays en général et du processus électoral en particulier à rechercher les solutions de consensus par le dialogue en vue de la sauvegarde de la paix. 
Constate l’exclusion de un million 300 mille électeurs soit plus du tiers du corps électoral, la non disponibilité de la liste électorale permanente informatisée et le non distribution des cartes d’électeurs à la veille de l’ouverture de la campagne électorale. 
Exprime la nécessité de s’assurer de la disponibilité de la liste électorale par une expertise indépendante et le cas échéant d’opérer les corrections qui s’imposent.
En conséquence de ce qui précède, le collectif des candidats demande le report de quelques semaines de l’élection présidentielle aux fins ci-dessus énumérées.

Le tout dans le respect des dispositions de notre constitution relative à la durée des mandats des institutions républicaines.

Etaient présents, les présidents :

§  Adrien HOUNGBEDJI

§  Abdoulaye BIO-TCHANE

§  Kessilé TCHALA SARE

§  Salomon Joseph BIOKOU

§  Victor Prudent TOPANOU

§  Janvier YAHOUEDEHOU

§  Antoine DAYORI

Scène de bagarre à l'Assemblée (Nago ordonne aux militaires de battre Ahouanvoébla) (L’Assemblée nationale militarisée)


Le député de l’Union fait la nation Augustin Ahouanvoébla a échappé hier au sein de l’hémicycle à une bastonnade des militaires assurant la sécurité du président de l’institution parlementaire. En effet, le président de l’Assemblée nationale Mathurin Coffi Nago venait à peine d’ouvrir la séance en prévenant de l’impasse qui plane au sein de l’institution parlementaire et sur les prochaines échéances électorales du fait de la non désignation du reste des démembrements de la Cena, institution chargée d’organiser ces élections... Mais le couac c’est que le président de l’Assemblée nationale a démarré aussitôt la lecture de la décision de la Cour constitutionnelle sans la présence des secrétaires parlementaires qui n’ont pas fait le déplacement de l’hémicycle. Puisque dans son élan, le président Nago voulait entamer la procédure de remplacement des deux secrétaires parlementaires en violation du règlement intérieur de l’Assemblée nationale et de la Constitution. Il a été perturbé dans son élan par le député Augustin Ahouanvoébla qui a protesté vigoureusement. « Vous ne pouvez pas lire la décision de la Cour constitutionnelle en l’absence des deux secrétaires parlementaires, c’est une violation flagrante des textes de la République… » a lancé le député de l’UN qui a été rejoint dans ses protestations par ses collègues de l’opposition. L’hémicycle est entré en ébullition puisque les députés de l’opposition et leurs collègues de la mouvance se lançaient des invectives. C’est dans cette confusion totale que le député Ahouanvoébla a déclaré « monsieur le président, si vous continuez la lecture, je vais vous arracher le papier… ». Ce dernier très en couroux s’est levé de son siège pour se diriger vers le perchoir. C’est ainsi que le président Nago lança de son perchoir en ordonnant aux militaires armés « prenez-le en charge, tapez-le, tapez-le, tapez-le… ». Le député Augustin Ahouanvoébla a été arrêté aussitôt dans son élan par des militaires qui lui ont barré la voie. C’est ainsi qu’il est reparti à sa place pour poursuivre ses protestations. D’autres injonctions ont été données par la suite aux militaires de lui arracher son micro de force. Une situation déplorable qui a amené les autres députés de l’opposition à taper sur la table en signe de mécontentement. Ce brouhaha a duré une quinzaine de minutes, mais le président Mathurin Nago n’a pas démordu. Il a poursuivi allègrement sa lecture jusqu’à la fin. C’est au terme de la lecture de la décision de la Cour que le président Nago a suspendu la séance après avoir affecté le dossier à la commission des lois. Mais il faut préciser que les députés de l’opposition encore majoritaire au parlement ont menacé de faire voir de toutes les couleurs au président Nago s’il persiste dans l’erreur et la violation des lois de la République. « Nous n’allons jamais le laisser faire. Nago ne fera jamais de séance ici sans secrétaire parlementaire… » a déclaré un député de l’opposition hier à l’hémicycle.

Le parlement fortement militarisé

out le palais des gouverneurs ainsi que l’hémicycle et l’esplanade extérieure de l’institution parlementaire a été fortement militarisée hier après les troubles qui ont été enregistrés à l’hémicycle. Pour quelles raisons Nago a-t-il militarisé le parlement ? Est-ce pour dissuader ses collègues de l’opposition où veut-il vraiment nourrir volontairement la polémique qu’il existe une réelle tension au sein des représentants du peuple ? Dans tous les cas, c’était la consternation hier au parlement. Le public qui avait l’habitude de suivre les débats à l’hémicycle a vu sa cabine vidée par les militaires. Une fois hors de l’hémicycle, ils a été même chassé de l’esplanade extérieure de l’Assemblée nationale par des militaires armés jusqu’aux dents. On se croirait dans une garnison ou sur un terrain de guerre. Des ordres fermes ont été donnés pour que toutes les issues du parlement soient fermées. Cette situation de tension a conduit hier les députés de l’opposition à rendre une visite au chef de cabinet militaire de l’Assemblée nationale pour des explications plus approfondies. Au finish, le calme est revenue, avant même que les députés ne poursuivent les travaux
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Le médiateur Albert Tévoèdjrè saisit la cour et le président de la république: Situation confuse autour de la lépi

N° / MR/SP-C A Son Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement. COTONOU Objet : Prochaines élections et paix sociale. Excellence Monsieur le Président de la République, Dans le cadre de mes responsabilités de Médiateur de la République, celles relatives notamment à la paix sociale dans notre pays, je [...] N° / MR/SP-C 



Son Excellence, 


Monsieur le Président de la République, 

Chef de l’Etat, 

Chef du Gouvernement. 

COTONOU 

Objet : Prochaines élections et paix sociale. 

Excellence Monsieur le Président de la République, 

Dans le cadre de mes responsabilités de Médiateur de la République, celles relatives notamment à la paix sociale dans notre pays, je viens vous prier de bien vouloir prêter attention à ce qui suit : 

Compte tenu des expressions répétées de mécontentement et d’insatisfaction que l’on observe au sujet de la confection de la Liste Electorale Permanente Informatisée (LEPI), malgré les nombreuses explications fournies par les structures appropriées, et pour contribuer à assurer un déroulement ordonné du scrutin du 06 mars 2011 et des autres consultations électorales, je viens proposer la mesure administrative d’ordre public que voici : 

Etablir à côté de chaque bureau de vote sous la responsabilité d’un délégué du Chef de village ou de quartier ou de tout autre officier d’administration publique « une cellule de réclamation ». 

Cette Cellule recueillerait les plaintes éventuelles des citoyens régulièrement inscrits et n’ayant pas pu exprimer leur suffrage pour raison de dysfonctionnement dans la confection ou la mise en œuvre de la LEPI. 

Toutes ces réclamations seraient acheminées à la fin des opérations vers la CENA et la Cour Constitutionnelle pour considération. La mesure proposée vise à canaliser les mécontentements et les réclamations et à donner aux organes compétents l’opportunité d’apprécier l’importance du phénomène et d’en tirer les conclusions utiles. 

En espérant que cette proposition retiendra votre bienveillante attention et contribuera à un apaisement général, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma sincère disponibilité et l’expression cordiale de ma haute considération. 

Albert TEVOEDJRE
 

Supposée attaque des militaires contre le député Ahouanvoébla: Le commandant Adjaho dit sa vérité (Il met en garde les politiciens)

Le député Augustin Ahouanvoébla de l'Union fait la nation estime avoir été brutalisé hier dans l'hémicycle par des militaires habillés en civil et armés jusqu'aux dents. Une rencontre de vérité a alors eu lieu dans le bureau du commandant des forces armées dépêchées à l'Assemblée nationale pour situer les responsabilités. Epiphane Quenum, André Dassoundo, Sacca Fikara et consorts sont allés manifester leur «colère noire» au premier responsable des militants en poste au parlement, le commandant Adjaho... Pour eux, si la situation venait à se dégrader, ce dernier emporterait la responsabilité pour avoir, selon eux, ordonné à ses hommes de «tabasser» les députés. En bon soldat, le commandant Adjaho s'est défendu.

Il a rejeté en bloc tous les faits qui lui sont reprochés, estimant qu'il n'a donné aucun ordre à qui que ce soit dans ce sens. Il a déclaré que les militaires sont là pour sécuriser tous les députés, notamment le président Mathurin Coffo Nago.

Toutefois, il a tenu à préciser que si la vie de ce dernier est menacée, ses hommes sont obligés de réagir pour le protéger. C'est peut-être ce qui s'est passé hier lorsque le député Ahouanvoébla tentait de lui arracher le texte qu'il lisait. «Je veux des preuves.

Si jamais les choses tournaient au vinaigre, les politiciens, toutes tendances confondues, seront tenus responsables», a-t-il prévenu. La situation est toujours tendue au parlement. Demain s'annonce difficile à gérer
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Egypte : les Frères musulmans disent ne pas chercher la majorité au Parlement

Les Frères musulmans, le plus influent mouvement d'opposition en Egypte, ont assuré, mercredi 16 février, qu'ils ne chercheront pas à obtenir la majorité au Parlement lors des élections prévues dans les prochains mois à la suite du départ du président Hosni Moubarak.Lire la suite l'article
Mahmoud Ezzat, le numéro deux du mouvement, a ajouté que les Frères ne présenteraient pas de candidat dans toutes les circonscriptions, et a affirmé que la confrérie n'était pas intéressée par le pouvoir, mais par 'l'intérêt général'.
Les Frères musulmans, officiellement interdits en Egypte mais tolérés dans les faits, avaient annoncé, mardi, qu'ils comptaient désormais créer un parti politique. La Constitution égyptienne interdit dans sa forme actuelle la formation de parti sur une base religieuse. La création d'un parti légal était jusqu'à présent soumise à un agrément dépendant de fait du Parti national démocrate de l'ancien président Moubarak.
En décembre 2010, alors qu'ils disposaient de 88 sièges dans l'Assemblée sortante après une percée aux législatives de 2005, les Frères ont boycotté le second tour des élections législatives, dénonçant des fraudes massives et des violences au profit du parti au pouvoir. La confrérie islamiste, qui présentait ses candidats comme 'indépendants', n'avait eu aucun élu au premier tour, fin novembre.
Le mouvement a assuré qu'il ne souhaitait pas présenter de candidat à la prochaine présidentielle. La confrérie suscite la crainte des Occidentaux, qui redoutent l'instauration d'un régime islamique après le départ de M. Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans, mais les Frères musulmans disent qu'ils ne sont pas en faveur d'un Etat religieux.
L'armée, chargée du pouvoir après la chute de Hosni Moubarak, a dissous le Parlement et a promis des élections démocratiques dans les prochains mois en vue de redonner la direction du pays aux civils.

Egypte: au moins 365 civils tués durant la révolte

Au moins 365 civils ont été tués durant les 18 jours du soulèvement anti-Moubarak, a annoncé mercredi le ministère de la Santé égyptien.Lire la suite l'article

Il ne s'agit là que d'un bilan provisoire qui ne prend pas en compte les policiers ou les détenus, a précisé le ministre Ahmed Sameh Farid.
 

Ouganda - Le président veut sortir un album de rap

Mise à jour du 18 février : Le président Yoweri Museveni est en campagne pour effectuer un nouveau mandat à la tête de l'Ouganda. Le chef de l'Etat ougandais utilise des méthodes hétérodoxes pour séduire la jeunesse : du hip hop. Le succès de son tube "Do you want another rap" est tel dans les boites de nuit de Kampala, la capitale de l'Ouganda que le président Yoweri Museveni souhaite sortir rapidement un album de rap.Lire la suite l'article
Le visiteur qui débarque en Ouganda par ces temps n'aura pas besoin d'aller loin pour s'apercevoir que le pays vit dans l'effervescence des campagnes électorales. Trois élections, du coup, ont lieu le 18 février 2011: les municipales, les législatives et les présidentielles.
Une économie substantielle pour l'Etat à travers ce couplage dans un pays africain pauvre comme l'Ouganda, contrairement à bien des pays qui dépensent énormément pour des élections généralement contestées au lendemain même de la proclamation des résultats. Que ce soit à Kampala, Entebbe, Jinja, Kissoro, Mbarara, Masaka, Kibale, NKuringo ou dans n'importe quel hameau où je suis passé, il est impressionnant de voir à quel point les populations s'intéressent à ces échéances électorales. Les affiches des différents candidats sont omniprésentes. Et le débat a droit de cité, fortement relayé par le pluralisme politique et médiatique du pays.
L'opposition ougandaise y croit
Pour une fois, l'opposition au président Yoweri Museveni -au pouvoir en Ouganda depuis 24 ans- veut bien y croire et exige des scrutins justes et transparents. Aussi bat-elle le rappel de ses militants et sympathisants avec l'espoir d'une alternance à l'issue des joutes électorales. Entre autres candidatures, il convient de mentionner celles du plus ancien parti politique ougandais, en l'occurrence le Congrès du peuple ougandais (UPC) de Olara Otunu, un ex-vice-secrétaire général des Nations unies, du Forum pour le changement démocratique (FDC) de son éternel rival, Dr. Kizza Besigye, de l'Alliance fédérale pour l'Ou... Lire la suite sur Slate.fr

Egypte: trois anciens ministres arrêtés pour des soupçons de corruption

Trois anciens ministres du gouvernement en Egypte et un ex-dirigeant du Parti national démocratique (PND, au pouvoir) ont été arrêtés pour des suspicions de corruption, ont annoncé jeudi des responsables de la sécurité.Lire la suite l'article

Selon les responsables de la sécurité, qui s'exprimaient sous le couvert de l'anonymat, les quatre resteront en détention pendant 15 jours en attendant la fin d'une enquête sur des allégations de corruption.Il s'agit de l'ancien ministre de l'Intérieur Habib El-Adly, de l'ancien ministre du Tourisme Zuheir Garana, de l'ancien ministre du Logement Ahmed Maghrabi, et d'Ahmed Ezz, un magnat de l'acier et ex-dirigeant du PND.

La France lève ses restrictions sur les voyages en Egypte

Le ministère des Affaires étrangères a levé jeudi ses restrictions sur les voyages en Egypte du fait d'un «quasi-retour à la normale de la situation sécuritaire dans la plupart des régions».Lire la suite l'article

«
Les déplacements routiers, en particulier en Moyenne Egypte, sont en revanche déconseillés. La zone du Nord Sinaï est quant à elle le théâtre de troubles récurrents et doit être évitée», ajoute-t-il.«Les séjours dans les grands centres touristiques ne sont plus déconseillés. La zone de la Mer Rouge connaît une situation normale, de même que les villes de Louxor et d'Assouan. Il n'y a donc pas d'objection à s'y rendre par voie aérienne», souligne le ministère dans la rubrique Conseils aux voyageurs du site www.diplomatie.gouv.fr.
«La multiplication des mouvements sociaux et les appels à manifester le vendredi peuvent toutefois avoir un impact sur les conditions de séjour en Egypte, en particulier au Caire, à Alexandrie et dans les villes qui ont connu de récentes manifestations (région du Delta, Fayoum, Suez). Il convient donc de conserver une attitude de vigilance générale», souligne le Quai.
Cette décision était très attendue par les voyagistes français qui ont suspendu tous les départs de vacanciers vers l'Egypte depuis le 29 janvier. En 2010, 600.000 Français se sont rendus dans le pays. L'Allemagne, la Suisse ou la Belgique ont déjà levé leurs restrictions.
Les tour-opérateurs «se réuniront vendredi matin pour remettre en place toute l'organisation aérienne et terrestre», a encore indiqué M. Chikli, tout en se félicitant de ce que la France ait levé d'un coup l'ensemble des restrictions de voyage, alors que d'autres pays européens comme la Grande-Bretagne se sont cantonnés à quelques portions du territoire.

Les Egyptiens frappés de plein fouet par l'inflation

Hassan Ibrahim, un électricien père de trois enfants, espère que la révolution égyptienne va lui permettre de tourner la page de sombres années pendant lesquelles il vécu dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir sa famille.Lire la suite l'article
Le 28 janvier dernier, il faisait partie des millions de manifestants à défiler dans les rues du pays, dont la hausse du taux d'inflation des prix alimentaires est l'une des plus rapides au monde, lors d'un mouvement de contestation sans précédent qui a eu raison vendredi dernier du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de 30 ans.
La démission de Moubarak la semaine dernière a été accueillie par des cris de joie mais une semaine après, les Egyptiens, qui cherchent à se réapprovisionner, font face à des rayons vides et à des prix élevés. Quant à Ibrahim, il n'a pu encore constater aucune amélioration sur sa vie quotidienne.
Le prix de la nourriture et des boissons ont d'ores et déjà bondi de 18% sur un an le mois dernier alors que le salaire d'Ibrahim, lui, stagnait.
Pendant que des manifestants réclamaient le départ du raïs, d'autres Egyptiens accumulaient des provisions de première nécessité et remplissaient des sacs avec le traditionnel pain brun égyptien avant le couvre-feu.
"Les prix ont augmenté plus fortement les jours de manifestations, tout le monde s'empressant de stocker de la nourriture pendant le couvre-feu."
L'inflation est un nouveau casse tête pour les autorités qui tentent de restaurer la confiance dans une économie frappée par des grèves et la fermeture des banques.
Assurer l'approvisionnement en nourriture est d'autant plus important que l'Egypte, par le passé, a connu des émeutes de la faim qui ont conduit l'armée à intervenir pour rétablir le calme ou distribuer des provisions.
Le pays importe la moitié de sa consommation intérieure et la révolution est survenue sur fond de flambée des prix alimentaires au niveau mondial.
APPROVISIONNEMENT FAIT DÉFAUT
Les commerçants ont indiqué que la dernière hausse des prix avait été constatée lorsque, paniqués et redoutant une pénurie, les Egyptiens s'étaient rués dans les magasins pour acquérir les produits de première nécessité.
"Les prix ont augmenté à la fois pour les commerçants que les clients", souligne Omm Mahmoud qui vend des fruits et des légumes dans la banlieue du Caire. "Maintenant, cela me coûte plus cher de faire transporter mes biens des fermes à la ville et je dois répercuter ces coûts."
Et quand les prix ne sont pas un problème, c'est l'approvisionnement qui fait défaut.
"Dans les boutiques publiques les prix sont raisonnables mais l'approvisionnement est insuffisant, donc je dois acquérir le reste de ma marchandise dans des magasins qui doublent les prix", explique Magda Hussein, femme au foyer de 53 ans.
Comme de nombreux manifestants, Ibrahim rend responsable de la hausse des prix Moubarak qui a dirigé pendant près de trente ans un pays où un cinquième de la population vit avec moins de deux dollars par jour selon les Nations unies.
A plusieurs reprises, Ibrahim a emmené ses enfants place Tahrir, épicentre de la révolution au Caire, pour leur apprendre la valeur de la démocratie.
"Je sais que le coût de la vie et le taux de chômage vont augmenter mais c'est un prix que je suis prêt à payer pour que la révolution soit un succès. Je veux que mes enfants vivent dans un pays libre."
LES DIFFICULTÉS DEVRAIENT DURER
John Sfakianakis, chef économiste à la banque Saudi Fransi, a déclaré que Moubarak avait payé le prix de la hausse des inégalités, du taux élevé du chômage et de l'inflation.
"L'inflation des prix alimentaires va se poursuivre pour devenir un problème majeur", a-t-il dit.
Les prix de la nourriture devraient restés élevés en raison de la tempête de neige qui a frappé les Etats-Unis et des inondations qui ont touché l'Australie.
Selon Beltone Investment Bank, les souffrances du peuple égyptien devraient perdurer quelque temps.
"Cette hausse des prix va se poursuivre en février et probablement pendant plusieurs mois même si cela va largement dépendre de la situation politique', note-t-elle.
Sfakianakis s'attend à ce que l'inflation des prix en Egypte continue sur sa lancée en 2011 pour atteindre près de 20% sur un an.

Marine Le Pen proche d'Aubry et Sarkozy, selon un sondage

Marine Le Pen enregistre une forte progression dans les intentions de vote pour l'élection présidentielle et talonne Martine Aubry et Nicolas Sarkozy, selon un sondage Ifop pour France Soir rendu public jeudi soir.Lire la suite l'article
Dans une configuration où Martine Aubry serait la candidate du Parti socialiste, la présidente du Front national recueillerait 20% des intentions de vote contre 22% pour le premier secrétaire du PS et 23% pour Nicolas Sarkozy.
Les deux derniers sondages Ifop, dans la même configuration, donnaient Marine Le Pen à 12% en novembre et 16,5% en janvier, juste avant l'avènement de la fille de Jean-Marie Le Pen à la tête du parti.
Dans l'hypothèse où Dominique Strauss-Kahn serait le candidat du PS, il recueillerait 26% des intentions de vote, Nicolas Sarkozy 22% et Marine Le Pen 19%.
Dans les deux configurations, la concurrence est forte à droite avec quatre autres candidats testés: François Bayrou (7% à 8%), Dominique de Villepin (4% à 5%), Hervé Morin (2% à 2,5%) et Nicolas Dupont-Aignan (0,5% à 1%).
A gauche, Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts, obtient 7% des intentions de vote, davantage que Jean-Luc Mélenchon (5,5 à 6%), Olivier Besancenot (5 à 5,5%) et Nathalie Arthaud (1%).
Le sondage a été réalisé les 16 et 17 février, par l'intermédiaire d'un questionnaire auto-administré en ligne et auprès d'un échantillon de 949 personnes inscrites sur les listes électorales.

L'armée libyenne déployée dans les rues de Benghazi

Des militaires étaient déployés vendredi matin dans la deuxième ville de Libye, Benghazi, où des milliers de personnes sont descendues dans la rue au cours de la nuit pour protester contre la répression meurtrière de manifestations antigouvernementales.Lire la suite l'article
L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW) indique que selon ses propres sources en Libye, les forces de sécurité ont tué au moins 24 personnes lors de leurs interventions contre les manifestants mercredi et jeudi.
Un habitant vivant sur la principale artère de Benghazi, la rue Nasser, a déclaré vendredi matin à Reuters que le calme était revenu dans la ville, où l'on ne signalait pas pour l'instant de nouvelles manifestations.
Toutefois, a-t-il ajouté "La nuit a été très difficile, il y avait beaucoup de monde dans les rues, des milliers de personnes. Maintenant, c'est calme. Je vois des soldats dans la rue".
Citant un témoin, la BBC-radio indique que des heurts se sont produits entre les manifestants de Benghazi et les forces de sécurité, qui ont tiré à balles réelles. Des médecins ont dénombré dix tués dans cette ville de plus de 700.000 habitants, située à un millier de kilomètres à l'est de la capitale Tripoli.
Un autre habitant de Benghazi, qui dit avoir été en contact avec des habitants d'Al Baïda, une ville voisine, a déclaré à Reuters: "La confrontation entre manifestants et partisans de (Mouamar) Kadhafi (le numéro un libyen) se poursuit, et certains policiers sont devenus agressifs (...). Il y a beaucoup de morts".
DES MANIFESTATIONS APRÈS LES OBSÈQUES?
Des sources locales avaient fait état à Reuters, un peu plus tôt, d'au moins cinq morts à Al Baïda.
Un habitant a indiqué que l'homme d'affaires Saadi Kadhafi, l'un des fils du numéro un, avait déclaré à la radio libyenne qu'il se rendait à Benghazi pour y assumer la fonction de maire et assurer la protection de la population.
De source autorisée à Benghazi, on déclarait que les heurts survenus dans la nuit s'étaient produits aux abords du pont Giuliana.
"La situation est maîtrisée. Les forces de sécurité sont déployées désormais dans l'ensemble de la ville et Benghazi est contrôlée par Saadi (Kadhafi)", a-t-on dit de même source.
Saadi Kadhafi occupe un rang militaire élevé et a brièvement, par le passé, joué dans des clubs de football italiens.
Au total, des affrontements ont éclaté dans plusieurs villes jeudi à l'occasion de la "journée de colère", inspirée par les mouvements de contestation tunisien et égyptien, qui ont fait tomber les présidents Zine ben Ali et Hosni Moubarak.
Les pires affrontements semblent avoir eu lieu en Cyrénaïque, dans l'est du pays, avec pour épicentre Benghazi, où la contestation du régime est historiquement plus marquée que dans d'autres régions du pays.
Les liaisons téléphoniques avec al Baïda, ville à 200 km de Benghazi, ne fonctionnent que par intermittence, et les autorités empêchent les journalistes de se rendre de Tripoli à Benghazi.
Selon le journal libyen Kourina, le chef de la sécurité régionale a été relevé de ses fonctions en raison de la mort de manifestants à Al Baïda.
Les obsèques des personnes tuées à Benghazi et Al Baïda devraient avoir lieu ce vendredi dans ces deux villes, où elles risquent de catalyser un peu plus le mécontentement et déboucher sur de nouvelles manifestations.
Des partisans du régime Kadhafi étaient également dans les rues vendredi matin, dans la capitale Tripoli, selon la chaîne CNN. Les images diffusées par la télévision libyenne, "en direct", montraient des hommes scandant des slogans en faveur du colonel Kadhafi.