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samedi 5 février 2011

République islamique

La rue reste mobilisée en Egypte, des discussions en cours

L'opposition égyptienne est restée mobilisée samedi au douzième jour du soulèvement populaire contre le président Hosni Moubarak, alors que les discussions se poursuivent en coulisses pour trouver un moyen de sortir de l'impasse.Lire la suite l'article
Le chef de l'Etat, qui a remanié son gouvernement, annoncé qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat en septembre mais reste ferme sur son refus de quitter le pouvoir immédiatement, s'est entretenu avec son Premier ministre Ahmed Chafik et plusieurs autres membres de son cabinet.
Le vice-président Omar Souleimane devait parallèlement recevoir des personnalités indépendantes qui proposent un règlement de la crise aux termes duquel l'ancien chef des renseignements assumerait les pouvoirs présidentiels au cours d'une période de transition, selon l'un des participants.
Les Etats-Unis, alliés essentiels de l'Egypte, estiment qu'une transition ordonnée doit débuter immédiatement, une position à laquelle les principaux pays européens se sont ralliés.
"Le statu quo est tout simplement intenable", a martelé la secrétaire d'Etat Hillary Clinton devant la conférence annuelle de Munich sur la sécurité.
"Les principes sont très clairs, les modalités sont très difficiles à définir", a toutefois souligné la chef de la diplomatie américaine en estimant que tous les secteurs de la société égyptienne devaient se montrer patients et contribuer à cette transition.
Ayant évoqué la situation avec Hillary Clinton, le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel, tout en plaidant pour un changement, ont mis en garde contre l'organisation hâtive d'élections.
SABOTAGE DANS LE SINAÏ
L'opposition égyptienne a réussi vendredi sa deuxième grande journée de mobilisation en quatre jours, réunissant des centaines de milliers de personnes à travers le pays, mais le chef de l'Etat n'a rien cédé au terme de ce "jour du départ".
La précédente manifestation, mardi, avait abouti à des concessions de la part de Moubarak qui avait annoncé son intention de ne pas briguer un sixième mandat lors de l'élection présidentielle prévue en septembre.
Cette fois, le raïs est resté sur la position affichée jeudi lors d'un entretien avec la chaîne américaine ABC, admettant qu'à 82 ans, qu'il en avait assez après trois décennies à la tête de l'Egypte, mais affirmant qu'un départ anticipé plongerait son pays dans le chaos et risquerait de livrer le pouvoir aux islamistes.
De nombreux manifestants se sont à nouveau rassemblés samedi matin sur la place Tahrir, point de ralliement des anti-Moubarak dans le centre du Caire.
"Nous ne quitterons pas la place tant qu'on ne répondra pas à nos exigences", a lancé un opposant dans un porte-voix après une nuit relativement calme en dépit de tirs sporadiques.
Les tensions subsistent cependant entre opposants et partisans d'Hosni Moubarak, ces derniers se plaignant du blocage du pays et de son économie. Des échauffourées ont été signalées entre les deux camps vendredi à Mansoura, dans le delta du Nil.
Après sa réunion avec Moubarak, le ministre du Commerce Samiha Faouzi a déclaré que les exportations égyptiennes avaient baissé de 6% en janvier en raison de la révolte et du couvre-feu, qui a été en partie allégé vendredi.
La banque centrale a annoncé la réouverture des banques dimanche matin après une semaine de fermeture.
Des saboteurs ont par ailleurs fait sauter samedi près de la ville d'El Arich, dans le nord de la péninsule du Sinaï, un gazoduc qui relie l'Egypte à la Jordanie.
La solution prônée par le "Conseil des sages" qui doit rencontrer Souleimane consisterait à maintenir Moubarak dans ses fonctions officielles tout en lui retirant ses pouvoirs pour les confier au vice-président.
Mais le Premier ministre Ahmed Chafik a jugé improbable que le chef de l'Etat accepte une telle dérogation, a rapporté vendredi la chaîne Al Arabia.

Berlusconi: «Je ne démissionnerai pas»

Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi a réaffirmé sa volonté de rester au pouvoir malgré les appels à la démission qui lui sont lancés, notamment lors d'une manifestation prévue samedi à Milan avec des personnalités comme les écrivains Umberto Eco et Roberto Saviano.Lire la suite l'article
"Nous continuons à gouverner. Il ne faut pas se rendre, et je suis l'exemple de la résistance: depuis 17 ans, on lance contre moi de lourdes accusations pour me renvoyer chez moi, mais je continue à rester à mon poste", a affirmé le Cavaliere dans une intervention téléphonique lors d'une fête de son parti dans la nuit de vendredi à samedi.
"Il n'existe pas d'alternative crédible à cette majorité" (constituée de son parti le Peuple de la Liberté et de son allié populiste de la Ligue du Nord), a-t-il affirmé. "Il y a des attaques d'une violence inédite contre moi, mais je continuerai à aller de l'avant".
"Ces procès ridicules auront un effet boomerang", a-t-il assuré, faisant allusion au scandale sexuel Rubygate dans lequel il est embourbé depuis 15 jours. Ruby est le surnom d'une jeune Marocaine que le chef du gouvernement italien est soupçonné d'avoir rémunérée pour des prestations sexuelles quand elle était encore mineure, un délit en Italie.
Samedi après-midi, des intellectuels de gauche comme l'écrivain Umberto Eco et l'auteur du livre sur la mafia "Gomorra", Roberto Saviano, doivent se réunir à Milan pour exiger le départ du Cavaliere, afin de "libérer (l'Italie) de son pouvoir corrompu et corrupteur, des attaques contre la Constitution, la magistrature et les atteintes à la dignité des femmes".
Il faut "se rebeller contre l'image d'un pays corrompu" et affirmer "le droit de rêver une Italie plus propre", a estimé Roberto Saviano dans une tribune publiée samedi par le quotidien La Repubblica.
Confronté en outre à une érosion de sa majorité parlementaire depuis sa rupture avec son ex-allié...

Egypte: Hillary Clinton redoute le "chaos"

Le président égyptien, même s'il n'a pas fléchi lors du "jour du départ" vendredi, reste sous pression. Suivez les évenements de la journée, heure par heure.Lire la suite l'article

Lors de la 47e Conférence sur la sécurité à Munich, Hillary Clinton a prévenu que la marche vers la démocratie au Moyen-Orient, qu'elle a soutenue, présentait néanmoins des "risques de chaos", jugeant que la conjoncture y était "parfaite" pour une "tempête"."Bien sûr, il y a des risques, des risques occasionnés par cette transition vers la démocratie", a observé la secrétaire d'Etat américaine."Cela peut engendrer le chaos, et une instabilité à court terme, voire pire, et, nous avons observé cela dans le passé, la transition peut amener une régression vers un autre régime aussi autoritaire", que celui que les citoyens d'un pays ont voulu abattre, a encore souligné Mme Clinton.14: 00 Sur la place Tahrir, au Caire, des dizaines de manifestants sont toujours rassemblés dans le calme. Depuis le début de la matinée, ils supplient les militaires de rester sur place et tentent d'immobiliser les chars. Pour eux, la présence de l'armée est une protection contre les partisans du raïs égyptien qui ont à plusieurs reprises tenté de submerger leurs barricades, jetant des pierres et parfois tirant des coups de feu.
12:10 Israël a décidé d'interrompre provisoirement ses importations de gaz naturel égyptien, après l'explosion d'un gazier approvisionnant Israël près de la bande de Gaza ce samedi matin, selon l'AFP. L'Egypte assure 40% du gaz naturel à Israël.
12:05 Le gouvernement confirme qu'il a demandé aux chercheurs français spécialistes de l'Egypte présents dans le pays de ne pas s'exprimer publiquement. Le Quai d'Orsay évoque un "devoir de réserve" pour des "raisons de sécurité".
12:00 L'entourage du Premier ministre confirme que la France a suspendu à partir du 25 janvier les ventes d'armes et de matériels de maintien de l'ordre à l'Egypte, en raison des violents troubles sociaux qui sec...

En Grande-Bretagne, le 1er Mai pourrait bientôt tomber... en octobre

Le gouvernement britannique réfléchit à la possibilité de supprimer le jour férié du 1er mai et de déplacer ce jour chômé au mois d'octobre afin de mieux répartir les jours fériés sur l'année, a-t-on appris de source officielle samedi.Lire la suite l'article
Le 1er mai tombe trop souvent à proximité des jours fériés de Pâques, et un jour chômé à l'automne permettrait de promouvoir le tourisme, notent les autorités britanniques.
"Un jour férié en automne pourrait aider les commerçants à un moment où la météo est encore souvent très bonne et donner l'occasion aux gens de souffler avant la période frénétique de Noël", a estimé le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, John Penrose.
"Un jour férié en automne, qui pourrait par exemple être appelé +La journée de la Grande-Bretagne+, n'aiderait pas seulement l'industrie (du tourisme), mais nous permettrait de mettre l'accent sur ce que le pays a de mieux à offrir", a-t-il ajouté.
Aucune décision définitive n'a encore été prise, a-t-il cependant précisé, ajoutant que si le jour férié du 1er mai était déplacé, cela n'entrerait pas en vigueur avant 2013.
Le 1er mai, journée des travailleurs, est chômé dans de nombreux pays, dont la Grande-Bretagne depuis 1978.
Le projet du gouvernement du conservateur David Cameron, au pouvoir depuis mai 2010, a suscité de vives réactions syndicales.
"La dernière chose dont on a besoin est que le gouvernement bidouille les jours fériés existants et autour desquels les travailleurs et les commerçants se sont organisés", a estimé Brendan Barber, le secrétaire général de la Confédération des syndicats britanniques, Trade Union Congress (TUC).
"Quelques pionniers conservateurs font une fixette sur le jour férié du 1er mai, en raison de son lien avec la journée internationale du travail. Mais en réalité, la célébration du 1er mai dans notre pays remonte au IVe siècle", a-t-il ajouté, le 1er mai étant ... lire la suite de l'article sur Libération.fr

Explosion et incendie d'un gazoduc égyptien dans le Sinaï

Une explosion s'est produite samedi matin dans une station de pompage d'un gazoduc égyptien près d'El-Arish dans le nord du Sinaï (nord de l'Egypte), déclenchant un important incendie maîtrisé en coupant l'approvisionnement en gaz.Lire la suite l'article

L'explosion et l'incendie n'ont pas fait de victimes. L'approvisionnement vers la Jordanie, qui produit 80% de son électricité en utilisant du gaz égyptien, a été coupé. Selon les autorités égyptiennes, il faudra environ une semaine pour réparer le gazoduc et rétablir l'approvisionnement.Selon le directeur de la compagnie égyptienne du gaz, Magdy Toufik, l'incendie dans ce gazoduc approvisionnant la Jordanie est dû à une fuite. Mais le gouverneur de la région d'El-Arish a déclaré soupçonner un sabotage, tandis qu'un responsable local de la sécurité a parlé d'une attaque à l'explosif.
La compagnie nationale d'électricité jordanienne, selon son directeur général Ghalib Maabra, pallie cette interruption en utilisant du fioul lourd pour faire fonctionner ses centrales, et dispose de trois semaines de réserves en carburant diesel.

Hillary Clinton évoque une "véritable tempête" au Moyen-Orient

Les régimes en place au Moyen-Orient affrontent actuellement "une véritable tempête" et doivent rapidement mettre en oeuvre des réformes démocratiques pour éviter une plus grande instabilité, a estimé samedi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.Lire la suite l'article
"La région est frappée par une véritable tempête de courants puissants. C'est ce qui pousse les manifestants dans les rues de Tunis, du Caire et d'autres villes dans toute la région. Le statu quo est tout simplement intenable", a déclaré Clinton devant la conférence annuelle sur la sécurité de Munich.
Elle n'a pas évoqué en détail le soulèvement populaire en cours en Egypte, qui domine en coulisses les discussions de la conférence, mais elle a souligné l'engagement accru des Etats-Unis en faveur de réformes politiques chez leurs alliés régionaux, qui incluent non seulement l'Egypte mais aussi la Jordanie, leYémen et, surtout, l'Arabie saoudite.
"Ce n'est pas seulement une question d'idéalisme. C'est une nécessité stratégique. Sans progrès authentiques vers des systèmes politiques responsables et ouverts, le fossé entre les peuples et leurs gouvernement va grandir et l'instabilité ne fera que s'accroître. L'ensemble de nos intérêts serait en péril", a-t-elle dit.
Jeudi, au dixième jour du soulèvement populaire contre Hosni Moubarak, le président Barack Obama avait appelé le chef de l'Etat égyptien à "prendre la bonne décision" en favorisant tout de suite une transition politique "efficace, durable et légitime" débouchant sur un "gouvernement représentatif répondant aux revendications du peuple".
"Le président Moubarak a prié clairement son gouvernement de conduire et soutenir ce processus de transition. C'est ce que son gouvernement a dit qu'il chercherait à faire, donc c'est ce que nous soutenons, et nous espérons voir ceci progresser dans l'ordre mais aussi vite que possible au vu des circonstances", a déclaré Clinton.
Dans ses entretiens à Munich avec les dirigeants européens, notamment le Premier ministre britannique David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel, Clinton a martelé cette nécessité d'une transition ordonnée du pouvoir en Egypte, où Moubarak s'est, selon elle, lui-même mis de facto sur la touche en renonçant à briguer un nouveau mandat en septembre.
"UNE ÉGYPTE QUI NE NOUS PLAIRA PAS"
Dans son intervention devant la conférence, qui rassemble aussi des juristes, analystes et autres spécialistes de la sécurité, Clinton a souligné que le vent du changement dépassait largement le cadre de l'Egypte et que c'est toute la région qui était en train de basculer dans une nouvelle ère.
Evoquant les promesses faites par d'autres dirigeants arabes pour désamorcer la grogne populaire, notamment en Jordanie, au Yémen ou en Algérie, Clinton a incité les leaders concernés à les honorer sans s'abriter derrière la menace de l'islamisme pour différer les réformes indispensables. Tous les dirigeants de la région doivent se sentir concernés, a-t-elle dit.
"La transition vers la démocratie ne fonctionnera que si elle est délibérée, globale et transparente", a-t-elle affirmé en ajoutant que des réformes partielles conduiraient à des mouvements de protestation susceptibles d'être "détournés par de nouveaux autocrates" ou de faire le jeu de "l'extrémisme".
Le Premier ministre britannique David Cameron a plaidé pour sa part devant la conférence pour une transition rapide en Egypte, car retarder le processus démocratique ne ferait, selon lui, qu'aggraver les désordres et aboutir à une situation déplaisante pour l'Occident.
"Il n'y a pas de stabilité en Egypte. Pour l'avoir, il faut le changement, la réforme et la transition. Plus on attend, plus il est probable qu'on risque d'avoir un jour affaire à une Egypte qui ne nous plaira pas", a-t-il dit, tout en mettant en garde contre l'organisation trop hâtive d'élections libres.
La chancelière allemande Angela Merkel a fait preuve de la même prudence en déclarant ne pas penser qu'il faille organiser trop rapidement des élections en Egypte. "Des élections anticipées au début du processus de démocratisation, ce serait probablement une mauvaise approche", a-t-elle dit.
Les déclarations américaines et européennes traduisent, en filigrane, la crainte de voir l'influent mouvement des Frères musulmans égyptiens et ses ramifications dans les autres pays arabes manipuler les mouvements de protestation arabes pour se rapprocher d'une prise de pouvoir