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lundi 31 janvier 2011

Egypte : «Ici c’est la guerre, la folie s’est emparée des hommes»


Inès qui a de la famille dans le pays en révolte, a pu joindre des proches à Shobra, un quartier du Caire, et à Hurghada, une ville côtière du Sud. Un de ses cousins est élève policier. Fierté, peur, pillages, autodéfense. Témoignages.
Voilà près d’une semaine que le peuple s’est soulevé en Egypte. Des manifestations, des armes, des barres de fer ou encore des magasins pillés. Tel est le quotidien des Egyptiens depuis mardi. La crainte de se faire attaquer pour quelque raison que ce soit est de plus en plus grande. De plus, plusieurs milliers de prisonniers se sont échappés de la prison de Wadi Natroun à 100 km au nord du Caire, dimanche matin, ce qui accroît les tensions et la peur dans le pays. La police a semble-t-il quitté les rues. Ce sont les hommes des quartiers qui s’organisent en milices afin de protéger leurs habitations, leurs familles et leurs commerces.
A Shobra, un des plus vieux quartiers du Caire, les pères de familles, les frères, les oncles tentent de protéger ce qui leur reste. Ma famille de France a pu contacter celle d’Egypte, avec un réseau quasi nul étant donné que les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs téléphoniques ont eu pour ordre de couper les émissions d’ondes. Cependant, j’ai pu avoir quelques témoignages des miens.
Mon oncle de Shobra m’a rapporté ceci : « Ici c’est la guerre, la folie s’est emparée des hommes. Ils brûlent tout, cassent tout, ils entrent même dans nos maisons pour nous voler, nous leurs frères. Les boutiques de l’avenue ont été pillées. Le super-market aussi. Avec les hommes du quartier, on se relaie en bas des immeubles, armés de barres de fer et autres objets de défense. Celui qui tente de nous voler est tabassé. Hier(samedi) deux rues plus loin, il y a eu un groupe de voleurs qui s’est fait attraper, ils ont été tabassés jusqu’au sang ! »
La violence née de la révolte ne cesse de se propager dans ce pays jusque-là calme en apparence. La prison Fayoum non loin du Caire s’est insurgée. Les prisonniers se sont emparés du pouvoir et le général de la prison a été égorgé indiquait Al Jazeera dimanche matin. Les autorités paraissent totalement débordées par les événements, et les forces de l’armée qui, selon les dires, se lient d’amitié avec les manifestants-émeutiers ne disent rien de bon pour le régime de Moubarak.
Mon cousin qui réside à Madinat an Nasr au Caire est en école de police. « Je ne sors plus de chez moi après le couvre-feu. Habituellement, je n’ai pas le droit d’entrer dans mon université si je ne porte pas mon uniforme de policier mais avec cette révolution, le proviseur nous a ordonné de venir en civil. Mais même comme ça on a peur. »
La capitale devient un bain de sang mais les autres grandes villes du pays comme Suez, Alexandrie et maintenant Hurghada ne sont pas épargnées. Hurghada est une ville côtière du sud et là-bas aussi, les manifestations, les révoltes contre les forces de l’ordre et les vols ne cessent de prendre de l’importance. « Nous allons bien même si nous avons peur mais je suis fière des Egyptiens. Ils ont enfin su se révolter même si cela a pris des proportions énormes. Je suis fière de voir mon mari, mes voisins et mes amis protéger leur femme, leurs enfants, leur maison, contre les pilleurs et autres fous furieux. La révolution, c’est vraiment ce qui décrit ce mouvement. Nous vivons au jour le jour à présent. Jamais je n’aurais cru vivre une telle révolution dans ce pays pour lequel j’ai quitté l’Italie voilà près de 10 ans. Je pleure mes frères égyptiens et je pleurs pour l’Egypte car il était temps que ce silence se rompt. Je ne donne pas de nouvelles car le réseau a été coupé chez moi. Je suis dans un cybercafé en se moment », me confie ma tante d’origine italienne sur Facebook.
Ainsi, la peur qui envahit ces Egyptiens est accompagnée d’une fierté, une joie intérieure parce qu’enfin, ils se sont révoltés. Après que la Tunisie a été l’élément déclencheur de la révolte en Egypte, les questions que se posent le peuple à présent sont : quand Moubarak va-t-il quitter le pays ? Que va-t-on devenir ensuite ? Aucune réponse n’existe pour le moment et la sécurité des citoyens dans le pays est illusoire. Mais une chose semble sûre, rien n’arrêtera la révolte. « Ils veulent instaurer un couvre-feu ? Nous resterons dehors à manifester et si cela les dérange, qu’ils nous tirent dessus ! », affirme un Egyptien en direct du Caire sur la BBC.

Les compagnies de CRS gagnent leur bras de fer

SECURITE - Les deux escouades menacées ne seront pas supprimées...Lire la suite l'article
Les CRS ont toujours de gros bras. En moins d'une semaine de protestations et sans faire grève (ils n'en ont pas le droit), ils ont fait plier leur ministère. Lundi soir, au cours d'une réunion improvisée en urgence, Brice Hortefeux a promis que les deux compagnies menacées ne seraient finalement pas supprimées. Une façon de sortir de l'impasse après la concertation catastrophique, lundi en fin d'après-midi, entre la direction de la police et les syndicats.
Le directeur de la police, Frédéric Péchenard, n'avait en effet pas réussi dans un premier temps à rassurer les CRS. «On ne sait toujours pas si les deux compagnies vont fermer et ils ne nous ont pas donné de date. L'incertitude ne fera qu'amplifier le mouvement», prévenait à la sortie Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint du syndicat Alliance.
Arrêts maladie et grève de la faim
Le directeur de la police avait pourtant tenté de rassurer les responsables syndicaux en démentant la rumeur de la suppression à terme de 25 compagnies de CRS. Mais il avait confirmé que l'une des pistes envisagées par le ministère pour réaliser des économies budgétaires conduisait à la fermeture de deux compagnies à Marseille et à Lyon.
Vu la réaction de colère des syndicats, Brice Hortefeux est donc intervenu pour ne pas laisser la situation s'envenimer sur le terrain. Car, même interdits de droit de grève, les policiers multiplient les actions depuis la semaine dernière.
Mercredi dernier, à Lyon, 90 CRS, soit 70% des effectifs, ont été les premiers à manifester leur colère en se plaçant tous en arrêts maladie. Le mouvement fait depuis tache d'huile parmi les 61 compagnies. La 54, en mission de sécurité à Paris, a décidé depuis ce week-end d'entamer une grève de la faim. La compagnie 56, basée à Montpellier et appelée en renfort pour le match de Ligue 1 Monaco-Marseille, a donné ses repas du soir au Samu social. Le jeûne a payé. Le grand soir des CRS n ... lire la suite de l'article sur 20minutes.fr

Dix millions de personnes touchées par la crise du logement, selon la Fondation Abbé Pierre

Demandeurs de HLM en attente depuis des années, sans-abri, ménages vivant en situation de surpeuplement, dans des habitats insalubres ou encore menacés d'expulsion, ce sont au total plus de 10 millions de personnes qui seraient touchées par la crise du logement en France, selon le 16e rapport sur le mal-logement que la Fondation Abbé Pierre publie mardi.Lire la suite l'article

En s'appuyant sur les statistiques les plus récentes, notamment celles de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) et du Conseil national de l'information statistique (CNIS), la Fondation dénombre d'abord 3,6 millions de personnes "non ou très mal-logées", dont 685.000 privées de domicile personnel.La Fondation, qui diffusera ce document à l'occasion d'un colloque, mardi à Paris en présence du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, parle de "véritable livre noir du logement", et dénonce dans un communiqué les conséquences "d'une inertie politique de plusieurs décennies".
S'y ajoutent cinq millions de personnes "en situation de réelle fragilité dans leur logement à court ou moyen terme". La Fondation fait notamment état de 1.252.000 personnes "en impayés locatifs en 2006", chiffre "basé sur des données antérieures à la crise économique apparue courant 2008 et dont on peut donc craindre qu'il ne soit plus inquiétant encore, aujourd'hui", selon le rapport.
La Fondation compte également 1,2 million de ménages qui étaient en attente d'un logement social en 2010, près de 91.000 "occupant un logement sans droit ni titre suite à une décision de justice d'expulsion", ou encore, selon des chiffres de 2006, 1.305.200 locataires qui "ont rencontré des difficultés pour s'acquitter du paiement de leur loyer".
Pour la Fondation Abbé Pierre, "ce sont sans aucun doute plus de 10 millions de personnes qui subissent aujourd'hui les conséquences de la crise du logement (production de logements insuffisante et inaccessible aux plus modestes, flambée des coûts du logement et des charges, blocage de la mobilité résidentielle...)", note le rapport.
L'organisation attend "des signes forts en direction des personnes défavorisées et un engagement réel des pouvoirs publics pour offrir des perspectives aux plus modestes et éviter que des ménages fragiles ne viennent à l'avenir grossir les rangs des personnes très mal-logées".
La Fondation note par exemple qu'alors que "les besoins en construction de logements sociaux sont considérables (...) l'Etat se dérobe. La subvention qu'il apporte à leur financement est passée, en quelques années, de 7.000 à 8.000 euros par logement à moins de 1.000 aujourd'hui pour un logement social de base". AP

Carla Bruni : la petite phrase qui fait grand bruit

L'épouse du Président Sarkozy vient de faire le tour du web, à cause d'une petite phrase dans laquelle elle associait Parti Socialiste et Front National. Aurait-elle parlé trop vite ?Lire la suite l'article
Carla Bruni n'a jamais caché son passé de femme de gauche, ce qui ne l'empêchait pas d'être marié au chef de l'État élu après avoir été résident de l'UMP.
Mais elle vient d'avouer dans Le Parisien ce matin, qu'elle ne se sentait "plus vraiment de gauche" (voir article). Aurait elle changé d'opinion politique aux côtés du Président ? Elle s'explique alors en déclarant, à propos de l'affaire Polanski : « J'ai entendu des responsables socialistes dire la même chose que ceux du Front National. Ça m'a vraiment choquée ».
Alors que l'élection présidentielle de 2012 est déjà dans tous les esprits, cette association des deux partis politique fait jaser...

Top Chef : résumé

M6 lance la seconde saison de Top Chef dès ce soir. Un programme présenté par Agathe Lecaron et Stéphane Rotenberg.Lire la suite l'article
Top chef arrive dès ce soir sur M6 pour une seconde saison. La chaîne proposera le premier numéro de cette émission culinaire dès 20h40. Stéphane Rotenberg et Agathe Lecaron présenteront ce nouveau programme.
Après un grand casting national, quatorze jeunes espoirs de la cuisine française vont s'affronter pendant plusieurs semaines. Apprenti, second dans un grand restaurant, traiteur ou chef à domicile, ils vont devoir faire preuve d'originalité avec l'aide de Cyril Lignac. Il sera présent pour les conseiller dans cette compétition. Le gagnant de ce défi culinaire remportera 100 000 euros.
Quatre chefs, Thierry Marx, Jean-François Piège, Christian Constant et Ghislaine Arabian vont juger leur travail et désigneront le grand vainqueur. Ce soir,  les candidats devront créer un dessert à base de légumes. Puis, ils réaliseront des bouchées de grand chef avec des ingrédients du quotidien et un plat classique pour lequel ils devront ajouter leur touche personnelle.
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Amy Winehouse : hospitalisée en urgence !

Amy Winehouse a été hospitalisée en urgence à Londres alors qu'elle rentrait d'une tournée au Brésil.Lire la suite l'article
Son agent a bien confirmé l'info mais il s'est aussi empressé de rassurer ses fans : elle aurait contracté un virus et elle devrait sortir très vite.
On sait que par le passé, elle a été hospitalisée à plusieurs reprises pour des problèmes pulmonaires, de désintox. Sans oublier ses seins refaits qui lui ont valu pas mal de soucis...
A suivre donc...

Egypte: "La 'stabilité' des régimes autoritaires est une illusion"

Les événements en cours en Egypte suscitent interrogations et inquiétudes dans la presse américaine.Lire la suite l'article

L'aide militaire de l'Oncle Sam...
Les éditorialistes américains s'interrogent sur les ressorts et les développements à venir de la révolte contre Hosni Moubarak actuellement en cours en Egypte. Le doute et l'incertitude sont les sentiments dominants parmi eux, avec espoir parfois, mais inquiétude aussi, dans un pays qui soutient l'Egypte matériellement et militairement.
"Le changement démocratique en Egypte est important, mais en terme de realpolitik, il est difficile d'imaginer qu'un [nouveau] gouvernement égyptien continuera sur la voie d'une relation étroite avec Washington" constate dans le Wall Street Journal David Schenker ancien expert du Pentagone en charge du Proche-Orient.
"Si les Frères musulmans parviennent au pouvoir et rompent les relations de l'Egypte avec Israël, il est plus que probable que l'armée continuera à jouer un rôle important. Hors, celle-ci dépend fortement des Etats-Unis et ne voudrait sûrement pas perdre l'accès à l'armement américain", se rassure Jeffrey Goldberg dans un blog de la revue The Atlantic. Il rappelle pourtant que "la 'stabilité' créée par les régimes autocratiques au Proche-Orient n'est qu'une illusion", qui "au final n'aboutit à rien de bon."
L'aide militaire accortée à l'Egypte, aussi importante soit-elle, "constitue en partie une escroquerie" estime l'universitaire Juan Cole sur le site de The Nation. Cette aide militaire considérable (1,3 milliard de dollars par an) fournie par les Etats-Unis depuis que l'Egypte a fait la paix avec Israël en 1979, constitue, en quelque sorte, un bakchich pour que Le Caire reste en bons termes avec Tel Aviv. Et cette aide ne fait que passer en Egypte pour se retrouver aussitôt dans les coffres de l'industrie américaine d'armement.
...et le voisin israélien

La crise égyptienne inquiète Israël

La chute du régime au Caire pourrait isoler encore davantage son voisin israélien.Lire la suite l'article

La "paix froide" instaurée entre l'Etat hébreu et l'Egypte par les accords de Camp David, en 1979, revêt une importance stratégique pour Israël. Elle lui a permis de déployer ses forces sur d'autres fronts, notamment au Nord, à la lisière du Liban. De même, le régime Moubarak contrôle la douzaine de kilomètres de frontière partagée avec la bande de Gaza, où elle a limité les trafics d'armes.Le soulèvement qui menace le régime d'Hosni Moubarak rend les Israéliens anxieux. Le sujet est si sensible que le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a interdit à ses ministres et conseillers de le commenter. Il s'est borné pour sa part à affirmer sa volonté de focaliser ses efforts "sur le maintien de la stabilité de la région." "La paix avec Le Caire dure depuis plus de trente ans, insiste-t-il, et notre objectif est de s'assurer de la poursuite de ces relations, quelle que soit l'évolution de la situation."
Le triomphe de la rébellion exposerait Israël à un isolement accru. D'autant que l'Iran, proche allié jusqu'à la chute du Chah, est devenu la source d'inquiétude majeure des Israéliens. Et que, plus récemment, l'opération "Plomb durci" menée à Gaza et l'affaire de la flottille anti-blocus a conduit la Turquie à prendre ses distances.