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dimanche 27 février 2011

Le Bénin un pays de paix

Hymne National du Bénin 

Refrain

 Enfants du Bénin debout
 La liberté d'un cri sonore
 Chante aux premiers feux de l'aurore
 Enfants du Bénin debout  

Premier couplet

 Jadis à son appel
 Nos aïeux
 Sans faiblesse
 Ont su avec courage et ardeur
 Pleins d'allégresse
 Livrer au prix du sang
 Des combats éclatants
 Accourez vous aussi
 Bâtisseurs du présent
 Plus forts dans l'unité
 Et chaque jour à la tache
 Pour la postérité
 Construisez sans relâche




Refrain

 Enfants du Bénin debout
 La liberté d'un cri sonore
 Chante aux premiers feux de l'aurore
 Enfants du Bénin debout

Deuxième couplet

Quand partout souffle un vent de colère et de haine. Béninois, sois fier, et d'une âme sereine,
Confiant dans l'avenir, regarde ton drapeau!
Dans le vert tu liras l'espoir du renouveau,
De tes aïeux le rouge évoque le courage;
Des plus riches trésors le jaune est le présage.

Refrain

 Enfants du Bénin debout
 La liberté d'un cri sonore
 Chante aux premiers feux de l'aurore
 Enfants du Bénin debout

Troisième couplet

Tes monts ensoleillés, tes palmiers, ta verdure,
Cher Bénin, partout font ta vive parure.
Ton sol offre à chacun la richesse des fruits.
Bénin, désormais que tes fils tous unis
D'un fraternel élan partagent l'espérance, de te voir à jamais heureux dans l'abondance.

 Refrain

 Enfants du Bénin debout
 La liberté d'un cri sonore
 Chante aux premiers feux de l'aurore
 Enfants du Bénin debout





Obama demande à Kadhafi de quitter le pouvoir


Le président américain Barack Obama accentue ses pressions sur Mouammar Kadhafi.
Le président américain Barack Obama accentue ses pressions sur Mouammar Kadhafi.
REUTERS/Jim Young
Pour première fois, le président américain Obama demande le départ immédiat de Kadhafi. Dans un communiqué, la Maison Blanche rapporte que lors d’une conversation téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel, Barack Obama a estimé qu’il était temps maintenant pour Kadhafi de renoncer au pouvoir.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Maintenant que les Américains ont pu quitter la Libye et sont hors de danger, Barack Obama accentue ses pressions sur Kadhafi et pour la première fois il demande son départ. Lors de son entretien avec Angela Merkel, il a déclaré que le dirigeant libyen avait perdu sa légitimité et devait partir immédiatement.
Il a discuté avec la chancelière allemande des moyens de mettre fin à la violence et s’est félicité des efforts de la communauté internationale et de l’Union européenne pour adopter des mesures fortes. Il avait imposé unilatéralement vendredi un gel des avoirs du clan Kadhafi qui pourrait avoir un demi-milliard de dollars dans des banques américaines.
Faisant écho au président Obama, Hillary Clinton qui se rend le 28 février à Genève pour assister à la réunion de la Commission des droits de l’homme de l’ONU, a elle aussi demandé le départ de l’homme fort de Tripoli : Le gouvernement libyen, déclare-t-elle dans un communiqué, sera tenu responsable de ses violations des droits de l’homme. Mouammar Kadhafi a perdu la confiance de son peuple et devrait s’en aller sans verser plus de sang.
POUR ALLER PLUS LOIN

Sur le blog de USA Today, un internaute, réagissant aux propos de l’administration américaine, suggère un moyen plus radical de se débarrasser de Kadhafi : « Voilà un gars, écrit-il, qui a fait sauter un avion rempli d’Américains. Est-ce qu’il ne mérite pas de recevoir la visite d’un drone?»

Pourquoi l'Occident ne vole pas au secours des Libyens

  
Depuis lundi, une avalanche de condamnations officielles s'abat sur le régime libyen. Pourtant, les puissances occidentales n'ont aucune emprise sur le cours des événements. Et ne cherchent pas forcément à en avoir. Selon Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cernam) à Genève et spécialiste de la Libye, certains actes commis par le régime ces derniers jours peuvent pourtant être qualifiés de crimes de guerre. Au moins cinq éléments expliquent les atermoiements des pays occidentaux.

La rente pétrolière a muselé les pays importateurs

La Libye, quatrième producteur en Afrique, dispose des plus importantes réserves de pétrole du continent. Elle exporte 85% de son or noir vers l'Europe occidentale. Premier client, l'Italie, dont 22% de ses importations proviennent du pays nord-africain.
Selon Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales et professeur à Sciences-Po, cette forte dépendance explique l'inertie des puissances occidentales :
« Le marché pétrolier est extrêmement tendu actuellement. La situation est suffisamment critique pour que les Etats exercent eux-mêmes une autocensure sans que Kadhafi ne les menace de fermer le robinet de brut. »
Depuis la fin de l'embargo sur la Libye déclaré en 1999, Kadhafi a attisé la compétition entre les puissances occidentales gourmandes en pétrole. Le Guide a abandonné ses habits de terroriste et ouvert ses exploitations pétrolières aux pays étrangers. Le régime est alors devenu fréquentable aux yeux des Occidentaux. L'Italie, la France, l'Allemagne et surtout la Grande-Bretagne ont sauté sur l'occasion.
Le régime jouit ainsi d'une manne financière colossale. Il encaisse chaque année 35 milliards de dollars. Une opulence dont s'est servi Kadhafi pour asservir la communauté internationale, selon Hasni Abidi :
« Il a mis en place une politique d'arrosage visant à faire taire toute contestation au niveau national, mais aussi international : il a financé des groupes d'amitié franco-libyens par exemple.
L'Italie et l'Allemagne forment la police libyenne, car le régime paye cash. Les pays étrangers se retrouvent prisonniers de cette relation avec le pouvoir. »
Selon Bertrand Badie, la situation libyenne actuelle montre que la mondialisation a permis à n'importe quel pays de se doter de moyens de pression :
« Dans un contexte d'interdépendance croissante, les puissances sont condamnées à la prudence : chaque Etat a une influence grâce à sa capacité de déstabilisation. »

La Libye, un verrou contre l'immigration…

Depuis plusieurs années, la Libye a été érigée en rempart contre les flux migratoires. Elle empêche les centaines de milliers de migrants d'Afrique sub-saharienne de rejoindre les côtes européennes de la Méditerranée. Bertrand Badie précise :
« La possibilité que le verrou libyen saute est une grande angoisse, quasiment obsessionnelle, de l'Occident. »
Cela inquiète particulièrement l'Italie : le pays craint un nouvel afflux massif d'immigrés, après l'arrivée à Lampedusa de plusieurs milliers de Tunisiens suite à la chute de Ben Ali.

… et contre l'islamisme

Autre peur : l'islamisme. Les puissances étrangères se sont aussi accommodées d'une dictature ferme envers ses partisans, très présents dans le Sahel et à l'Ouest de la Libye. Elles ménagent ainsi un régime qui a maté la contestation islamiste.

Instabilité tribale et absence d'opposition

Dans son discours-fleuve prononcé mardi, Kadhafi a brandi la menace tribale :
« Aucune tribu ne peut en dominer une autre et nous plongerons dans la guerre civile. »
L'organisation particulière de la Libye, structurée autour de grandes tribus alliées à Kadhafi, est également prise en compte par les puissances étrangères. Certaines viennent de prendre leurs distances avec le régime. La Warfalla, allié historique de Kadhafi et pilier du régime, a ainsi condamné lundi la répression.
Contrairement aux autres pays arabes, comme la Tunisie ou l'Algérie, le pays n'a pas de mouvements d'opposition, de diaspora active constituant un contre-pouvoir indirect. Hasni Abidi regrette :
« La Libye est le seul pays qui n'a de compte à rendre à personne. »
Dans ce contexte, les pays étrangers observent prudemment l'évolution des alliances tribales. Une source diplomatique française détaille :
« Les Occidentaux maîtrisent très peu la structure et les rapports inter-tribus. Ils attendent d'en savoir un peu plus avant d'agir, car ils ne connaissent pas vraiment les forces en présence.
Sur qui exactement s'appuyer en Libye ? Est-ce une révolution contre Kadhafi ou le fait d'une tribu qui cherche à s'imposer sur les autres ? Si oui, laquelle et quel est son projet politique ? »

Les expatriés pris au piège

Kadhafi a choisi de combattre les protestataires « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Des paroles qui obligent les pays étrangers à la plus grande prudence.
Selon notre source diplomatique, la France ne tentera rien tant que ses 750 ressortissants présents sur le sol libyen n'auront pas été évacués. L'imprévisibilité de Kadhafi, son passé terroriste et les menaces brandies lors de son discours inquiètent :
« En cas d'agression, on ne sait pas de quoi Khadafi est capable, ni quelles sont exactement ses capacités militaires ou ses alliances dans la région. Dans la mesure où il est prêt à sacrifier son propre peuple, on ne sait pas jusqu'où il peut aller et ce n'est pas pour rassurer les Occidentaux. »

Les pays limitrophes, cantonnés dans un rôle inférieur par Kadhafi, s'inquiètent aussi du sort de leurs ressortissants en cas d'intervention étrangère. D'après les sources officielles de chaque pays, il y aurait entre 50 000 et 80 000 Tunisiens et environ 1,5 million d'Egyptiens en Libye.
Et les Tunisiens ont été formellement accusés par le régime de fournir de la drogue aux contestataires. La Tunisie essaye donc de faire comprendre à la France qu'elle ne souhaite pas d'intervention qui risquerait de mettre en danger ses citoyens.
Avec l'exemple libyen, un constat s'impose. La diplomatie des droits de l'homme, qui a eu le vent en poupe après la chute du mur de Berlin, est aujourd'hui délaissée. Les interventions humanitaires et le rétablissement des droits de l'homme en cas d'agression sont aujourd'hui des actions qui ne mobilisent plus la communauté internationale. Bertrand Badie conclut :
« Ce type de diplomatie n'est utilisé que quand ça nous arrange et il a en plus montré ses faiblesses. Aujourd'hui, plus personne ne croit sincèrement en elle. »

Campagne de la honte, esprit de violation!

On ne devrait pas permettre au candidat à la fonction présidentielle -encore en poste– quel qu’il soit et dans le cas d’espèce, Boni Yayi, de continuer à présider, en sa qualité de président de la République, les cérémonies de pose de premières pierres. A deux semaines voire à une semaine du premier tour de scrutin! Pour inaugurer les marchés et les constructions de routes, comme cela a été le cas, la ces semaines dernières sur l’ensemble du territoire, du nord au sud et de l’est à l’ouest. Que d’emblée, celui qui veut assimiler une telle récrimination aux «grognes» de l’opposition le fasse pour se mettre à l’aise. Sans chercher à perturber les bonnes gens, sincères, épris de vérité et soucieux de la bonne marche de notre pays vers le progrès social. Ceux qui connaissent et qui ont suivi notre parcours, depuis deux décennies que durent l’aventure démocratique au Bénin et notre pratique professionnelle dans les medias, les gens de l’opposition en tête –hier au pouvoir- devraient savoir et témoigner pour nous, contre ce raccourci d’accusation facile.
Cela dit, une telle permission- disions-nous- accordée au candidat du pouvoir, même si elle émanait de la loi, relève de la politique du deux poids, deux mesures. Et indique à suffisance l’insuffisance ou l’exagération de la Loi fondamentale adoptée en décembre 1990. En tout cas, l’inadéquation de la Constitution avec les vrais enjeux de l’état de droit voulu par le peuple est avérée. Entre autres, l’usage qui est fait de l’article 68, la déclaration des biens et en aval la reddition des comptes –dispositions anodines mais très importantes- restent vagues dans leur application. La vérification de la conformité du quantum des frais de campagne à la prescription de la loi sont lettres mortes. Personne, en tout cas, du Bénin profond ne sait vraiment pas grand-chose de l’aboutissement de ces procédures. Pour autant qu’elles soient ouvertes.
Dans une situation juridico-politique où la Cour constitutionnelle saisie a donné raison à Feu le président Maurice I. Kouandété, le gouvernement du président Nicéphore D. Soglo –en 1995, si nos souvenirs sont bons- n’a jamais été appliquée, donc pas respectée sous Hercule. Il aura fallu l’arrivée au pouvoir du Kaméléon, son cousin, pour que le plaignant trouve grâce aux yeux du garant de notre Constitution.
On se rappelle les nombreuses réserves formulées en son temps par des formations politiques telles que l’ADP, l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès; le Parti communiste du Bénin (PCB), parti de référence pourtant admis en matière de luttes de libération y avait porté aussi ses réserves. Peut-être, à son habitude, avec beaucoup de véhémence.
Dans le processus de son adoption, par voie référendaire, certaines entités politiques et de la société civile avaient accueilli l’acte constitutionnel en le frappant de la consigne du «Oui, mais…» passée à leurs militants.

En beaucoup de points, finalement, le texte fondamental n’est qu’un ramassis d’idées mal coordonnées qui ne tiennent pas suffisamment compte de la réelle aspiration des populations. Sa mise en œuvre relativement paisible, en vingt ans d’exercice, relève plus du mérite, de la maturité et de l’esprit de discipline des populations que d’une quelconque cohérence du travail abattu lors de sa rédaction par ses «pères fondateurs».
Deux paramètres ont lourdement influé sur la qualité de la Loi fondamentale de décembre 1990.
D’une part, le contexte de l’adoption dudit texte en est pour beaucoup dans ces ratés attaquables avec le recul et critiquables comme toutes œuvres humaines. En son temps, on se souvient qu’il fallait vite faire pour «décharger» Feu Mgr Isidore de Souza de son lourd «fardeau républicain» endossé dans l’intérêt de son pays. Selon nos sources, sans l’onction véritable du Saint Siège. Malgré les imperfections dénoncées, le prélat a foncé droit devant en militant activement pour le passage en force de la Loi, lequel passage en force lui a réussi.
D’autre part, l’audience des «pères fondateurs» a pesé sur la qualité de la Constitution béninoise. Les acteurs sociopolitiques de l’époque et le pays entier ont accordé trop de confiance aux éléments du pouvoir constituant qui ont pondu le texte, comme s’ils avaient la science infuse pour ne pas se tromper. Ces derniers ne sont plus à présenter mais il demeure que ce sont des êtres humains perfectibles. Surtout si, comme on le sait, ils ont amplement repris pour nous des normes et dispositions des Constitutions d’autres systèmes de valeurs provenant d’autres cultures. Après vingt ans de pratique de notre Constitution, il urgeait de marquer une pause en vue d’un toilettage du texte fondamental. Récemment, des voix s’étaient élevées pour exprimer la volonté d’adapter le texte constitutionnel au goût du jour et en profiter pour le modifier dans l’intérêt du pays. Tous en conviennent. Mais il reste à sauter le pas. En attendant d’y arriver, biens des esprits malins tapis parmi nous peuvent allègrement violer leur serment en allant, en semaine, délibérer au nom de la République en leur qualité de Conseillers d’institutions républicaines, pour ensuite aller battre campagne le weekend, prenant ainsi position pour les uns contre les autres. Faisant fi du principe basique de l’obligation de réserves. Le dernier cas en date est celui de l’inénarrable président de l’auguste Cour constitutionnelle. Robert Dossou aura été, en tout cas de mémoire de citoyen, le premier responsable de cette institution à venir –déjà- parler d’une décision de sa juridiction sans pouvoir aller au fond de la question. Or, précisément, le sujet suscitant la levée de boucliers,  il est attendu, à son sujet, un ou des débats contradictoires équilibrés qui mettent aux prises un aréopage d’invités tenant compte des opinions en présence. Me Robert Dossou, juriste de haut rang, aurait-il pu prendre part à un tel plateau? Si oui, il faudra exiger de lui de revenir au galop afin que justice soit rendue. Si, non,  inutile d’invoquer la Constitution pour se débiner. Le fait est là, l’homme a  délibérément bravé les interdits qu’il mérite le châtiment de l’exposition aux débats à plusieurs contradicteurs. Pour que cela lui apprenne à vivre.

L’impasse politico-institutionnelle actuelle : un nouveau défi au génie béninois

La majorité parlementaire à l’Assemblée Nationale n’en a cure ; cela ne lui dit rien apparemment que des Béninois pensent qu’elle avait préparé minutieusement son coup dans l’objectif de bloquer le processus électoral en paralysant la CENA : 1)    nomination d’un nombre ridicule de membres de la CENA à laquelle  ne peuvent siéger les membres du SAP/ CENA, afin de parvenir à bloquer l’institution quand ses représentants démissionneront ;
2)    blocage du processus de désignation des représentants de l’Assemblée Nationale dans les CEC et les CEA, ce qui paralysera d’office la CENA et obèrera le processus électoral.
Que vise-t-elle ce faisant ? Empêcher la tenue dans les délais constitutionnels de l’élection présidentielle de 2011 afin d’exciper de ce blocage pour contraindre la mouvance présidentielle à écouter ses points de vue au sujet de la LEPI.
Nous dirons tout de suite qu’on joue avec le feu, car il n’y a plus aucun arbitre sauf la force armée, quand on sort des prescriptions constitutionnelles et légales ; à moins d’ouvrir la voie à l’Etat d’exception qui est la seule voie offerte par notre Constitution pour sortir de l’impasse causée par le blocage des institutions légales et constitutionnelles, à savoir le recours à l’article 68 qui donne derechef pleins pouvoirs au Président de la République dont on critique déjà la soi-disant dictature ! Certaines méthodes choisies en l’occurrence sont critiquables. Aussi la scène que nous ont offerte nos illustres députés ce fameux jeudi 17 février 2011 ne nous honore guère. Quand dans une institution républicaine, on en vient à la voie de fait, cela veut dire que l’Etat de droit a foutu le camp et la culture démocratique avec. Oui ! Ce coup-ci, l’intelligence a vraiment déserté le forum. Notre opposition se sent brimée, humiliée peut-être ; mais a-t-elle le droit de se faire justice à sa manière en décidant, non pas de refuser de désigner ses propres représentants dans les CEC et les CEA, ce qui serait une protestation acceptable dans une démocratie où tout citoyen a le droit de manifester son mécontentement, mais de bloquer unilatéralement le processus électoral en cours en rejetant par la violence physique la seule voie légale qui reste pour parvenir à désigner les derniers représentants de l’Assemblée Nationale à la CENA ? A-t-elle seulement le droit d’exciper de l‘argument discutable que 1.300000 Béninois n’ont pas été enregistrés, pour décider de son propre chef qu’on doit arrêter le processus électoral et reporter au-delà de la date fatidique du 06 mars prochain le premier tour du scrutin ? Ce faisant, elle a violé plusieurs articles de la Constitution et surtout une célèbre décision de la Cour Constitutionnelle qui recommande le consensus,  principe à valeur constitutionnelle, dans les débats politiques. Aussi en venir à contester violemment l’application d’une décision de la Cour Constitutionnelle, c’est se rebeller contre la Haute Juridiction en matière constitutionnelle, le seul juge du contentieux électoral, le seul arbitre et l’organe régulateur du fonctionnement régulier des institutions (article 114 de la Constitution) ; c’est ouvrir la boîte de Pandore de la pagaille, étaler le tapis rouge pour un coup de force militaire ! Un coup d’Etat est toujours possible dans notre pays et nous devons garder en esprit la réaction d’un officier supérieur de nos Forces Armées qui a dit que l’armée avisera si les politiciens –tous bords confondus- veulent amener la nation à la déchéance ! Seulement, nous sommes en politique où toutes les stratégies implicites ou explicites sont bonnes pour renverser l’adversaire et prendre sa place.
Aussi les hommes du régime doivent-ils prendre en considération ce fait important qu’ils n’ont pas l’opinion publique pour eux en ce moment sur le sujet délicat de la LEPI et que personne, sauf les affidés du régime, ne lèvera le petit doigt pour contester l’argumentaire de l’opposition qui manifestement a remporté deux batailles politiques de taille :
-         la création du Front de Défense de la Démocratie et donc l’enrôlement des leaders syndicalistes à sa cause et à la bataille de la LEPI;
-         le gain des autres candidats (11 sur 14) à la bataille de la LEPI.
Donc les contestations qui entourent la LEPI et dont les solutions passeraient selon l’opposition par un report de la date constitutionnelle du 06 mars (avec l’impasse politico-constitutionnelle qui s’ensuivra forcément le 5 avril 2011) sont devenues des données immédiates de la conscience de tous les Béninois. Il faut donc se rendre à l’évidence que la mouvance au pouvoir qui manque cruellement de grands ténors et vieux briscards du jeu politique comme les responsables de l’UN, n’a pas actuellement la situation en main ; Boni YAYI risque d’être emporté par une révolution populaire habilement fomentée, comme celle dans laquelle le peuple béninois s’est laissé imbriqué le 28 octobre 1963 !

Ce n’est pas le moment de montrer ses muscles et de se surpasser en arrogance. Il faut dialoguer pendant qu’il est encore temps ; comme le Général Mathieu KEREKOU en février 1990 : « Ne me dites pas : démissionne » ! Comme nous sommes dans une véritable impasse et que de sérieuses menaces pèsent sur la paix sociale, pourquoi ne pas prendre en compte les propositions des 11 candidats avec cette exception salvatrice : le Président de la république ne démissionnera pas. Il aura plutôt recours à l'article 68 de notre Constitution :« Lorsque  les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés de manière grave et immédiate, et que le fonctionnement des pouvoirs publics et constitutionnels est menacé ou interrompu, le Président de la République, après consultation  du Président de l’Assemblée Nationale et du Président de la Cour Constitutionnelle, prend en conseil des Ministres les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances sans que les droits des citoyens garantis par la Constitution soient suspendus….. .» Seuls des politiciens roublards s’opposeront à une telle solution de consensus national ; le peuple qui a mordu à l’hameçon des 1.300000 personnes exclues du ficher électoral se tiendra coi ; j’en suis sûr. Aussi persister dans la ligne actuelle est suicidaire pour le régime en place. Encore une fois, plaçons aux commandes le génie béninois. Seulement, personne n’a le droit de violer la Constitution, pas même le Président de la république ; surtout pas lui, car il serait parjure à son serment. Or, c’est apparemment ce que lui demande une certaine classe politique lors donc qu’elle lui suggère de reporter le premier tour des élections présidentielles au-delà du 06 mars ; ce qui aura pour conséquence immédiat le non-respect d’un autre délai constitutionnel : la proclamation le 05 avril 2011 de l’élection du nouveau Président de la République. Il est évident que si les élections ne peuvent pas avoir lieu le 06 mars et que donc la date du 05 avril 2011 ne peut pas être respectée, de graves menaces pèsent alors sur le fonctionnement normal et constitutionnel des institutions. Le Chef de l’Etat, Président de la République, est ainsi habilité à recourir à l’article 68 devant la situation d’impasse politico-constitutionnelle ainsi crée. Bien qu’il soit le seul juge en la matière, l’esprit de dialogue et donc la recherche du consensus, principe à valeur constitutionnelle, l’obligent à recourir au dialogue avec l’ensemble de la classe politique afin que tombent la tension et la crispation actuelle.  Le génie béninois, c’est d’abord le triomphe de la Raison, attribut essentiel de l’homo sapiens, sur les passions animales qui ne profitent à personne en fin de compte. Les marches en l’état actuel des choses sont inutiles, car personne n’a actuellement le pouvoir de reporter la date limite du premier tour des élections présidentielles qu’est le 06 mars. Mais si l’opposition réussit à bloquer le processus en paralysant le fonctionnement régulier de la CENA, ce sera elle qui portera la responsabilité des violations graves de notre Constitution et de l’impasse politico-constitutionnelle qui s’en suivra. Il ne restera alors aux démocrates béninois qu’à constater les graves menaces qui s’annoncent à l’horizon, et à comprendre que le Président de la République puisse recourir à l’article 68, la seule alternative constitutionnellement acceptable sans coup de force, civile ou militaire.

Dieu, les Béninois et les élections

Il y a de quoi prier. Et ils sont nombreux les Béninois qui prient, en ce moment. Ils sont habités par l’espoir que leur beau pays  ne connaîtra point le cyclone dévastateur des guerres postélectorales. Ils sont convaincus que la main invisible du Très Haut fera disparaître les noirs nuages qui s’amoncellent au-dessus de leurs têtes. Il faut s’en féliciter : nous sommes un peuple croyant ou un peuple de croyants. La référence à Dieu, dans notre vie quotidienne, n’est pas de l’ordre d’un acte banal. Elle traduit notre aptitude à la transcendance, la qualité de notre rapport au sacré. Ceci par-dessus et par-delà nos turpides, dans cette vallée des larmes où s’accomplit notre destinée humaine.
Quand on est, par la culture, dans une telle disposition d’esprit, la prière se comprend aisément comme la compagne fidèle et omniprésente du croyant. Nous nous souvenons de ce cours de latin au collège. Notre professeur nous faisait alors découvrir la richesse du verbe adorer. Ce mot, avons-nous appris, est composé, d’une part, de la préposition « ad » qui signifie en latin vers et, d’autre part, du substantif  « os » qui signifie bouche. Ainsi, qui adore Dieu, a la bouche tournée vers Dieu.

Et il n’est pas peu intéressant, par les temps qui courent, que les Béninois, pour la plupart, gardent la bouche tournée vers Dieu. C’est là une posture d’adoration. Ils cherchent ainsi à conjurer les malheurs qui pourraient s’abattre sur eux, tels que les oiseaux rapaces fondent  sur leurs proies. Et c’est vrai que les conditions dans lesquelles les Béninois vont élire le premier d’entre eux, le Président de la République, ces jours prochains, incitent à ne pas dormir du sommeil du juste. Qui attend Dieu ne peut être qu’en état de veille.
Les Béninois, par leurs prières,appellent, sur l’élection présidentielle du 6 mars prochain, la crainte de Dieu, l’arbitrage, en dernier ressort, du Tout Puissant. C’est bien. Mais il faut se garder de faire de Dieu un principe magique paré de la vertu d’effacer nos péchés, de nous laver de toutes nos fautes. Une sorte de détergent spirituel qui, comme l’autre, nous rendrait blancs comme neige.
Ce n’est pas Dieu qui nous a inspiré une Liste électorale permanente informatisée (Lépi) devenue, au détour de nos manœuvres  et stratagèmes, un énorme sac à problèmes. Nous trimbalons depuis ce lourd fardeau, fruit de nos calculs et de nos combines, comme une bombe. Ayons l’honnêteté et le courage de reconnaître que Dieu n’a rien à voir dans notre basse cour. Celle-ci est sous notre contrôle libre et exclusif. La part de Dieu, dans tout ce qui nous arrive, est à jamais gravée, en termes de direction morale et d’exigence éthique, sur la table des lois. Celle-là même qu’il remit à Moïse sur le Mont Sinaï. Nous croyons y avoir lu : « Tu ne voleras point ». « Tu ne tricheras point ».
Pour dire que si le souci de faire des élections justes, propres,  libres était ce que les Béninois avaient le plus à partager, ils  n’auraient pas besoin de s’arracher les cheveux, d’appeler  Dieu au secours et de s’abîmer dans des prières sans fin. Ne demandons pas à Dieu d’arbitrer un match dans lequel on voudrait que celui qui sème le vent récolte la brise parfumée du grand large. Ne récolte-t-on pas ce qu’on a semé ?
Pour dire également que la Lépi de tous nos tourments est d’abord  l’œuvre de nos intelligences, l’œuvre de nos mains. Ce n’est pas Dieu qui nous inspire une Lépi. Du reste, Dieu n’inspire à personne une quelconque Lépi. Mais Dieu nous a dotés d’outils pour concevoir et mettre en œuvre notre Lépi.  La dose de crainte de Dieu que nous devons y mettre, pour que cette Lépi rende véritablement service au Bénin et aux Béninois ne dépend que de nous-mêmes.
On ne répare mieux une chose qu’avec ce dont on s’est servi pour la démolir. S’il en est ainsi, les Béninois peuvent  continuer de prier. Mais ils ne peuvent s’empêcher de mobiliser leurs intelligences et leurs mains pour remodeler une Lépi  consensuelle. Une Lépi capable de traduire leur désir de paix et d’être le gage d’élections propres, démocratiques et apaisées. Est-ce trop demander aux Béninois?

Démocratisation du monde arabe : le frein islamiste

Démocratie et islamisme feraient-ils bon ménage ? Depuis en tout cas que le malaise maghrébin a donné lieu à la plus grande crise politique vécue de mémoire d’homme dans le monde arabo-musulman, il y a une permanence de l’islamisme qui structure les rapports de force et influence l’issue des révoltes populaires. Et si la métamorphose du monde arabe ne doit pas se limiter à quelques changements cosmétiques, c’est encore avec l’islamisme qu’il faudra compter.
Islamisme n’est pas Islam. Cela mérite peut-être d’être précisé. La tendance islamiste, chez les musulmans, désigne en général les groupes et mouvements qui cherchent à établir, ouvertement ou clandestinement, un gouvernement ou un État islamique. Cet objectif se justifie par le fait qu'un gouvernement islamique appliquerait vraisemblablement certaines, sinon la plupart, des lois et règles de l'islam (la charia) qui ont trait, entre autres, à l'habillement, aux relations entre les sexes, à l'interdiction de l'alcool et des jeux d'argent, aux châtiments propres à des crimes précis et aux restrictions imposées aux opérations bancaires et aux prêts à intérêt.

Or, c’est justement en raison de cette tendance à la restriction de certaines libertés devenues indissociables du genre humain et du système capitaliste en vogue dans le monde occidental que l’islamisme est considéré comme une tendance à combattre ou tout au moins à restreindre. Dans le monde arabe en crise aujourd’hui, la prégnance islamiste était limitée. La plupart des gouvernements, alliés ou non des Etats-Unis d’Amérique et du monde occidental, ont préféré jusqu’ici se refuser à instaurer les règles islamistes les plus rigides sur leurs territoires pour des raisons qui varient d’un Etat à un autre. Même l’Irak de Saddam Hussein envahi en 2003 par la coalition américano-britannique était alors un Etat laïc. En conséquence, les groupes islamistes, attendaient leur heure. Et cette heure, avec les révoltes et les émeutes, a peut-être sonné. Mais tout le monde ne l’entend pas ainsi.
C’est l’Egypte qui, le mieux, a montré par sa position stratégique, la conduite de son armée et l’issue de sa révolution à quel point les tendances islamistes d’une certaine partie de la classe politique d’un Etat, peuvent ralentir ou dévoyer les objectifs de ceux qui militent aujourd’hui dans le monde arabe pour un peu plus de liberté. Non que la Tunisie, pionnière de la nouvelle disposition à la démocratie dans la région n’eût pas connu l’islamisme ou que les tenants de cette tendance n’aient pas influencé la révolution, mais les choses s’y sont trop vite passées et ont pris de cours bien de monde. En Egypte par contre, la présence dans les cortèges de manifestants et sur la place Tahrir des Frères musulmans a longtemps retardé le soutien des Etats-Unis aux révolutionnaires. Aujourd’hui encore, c’est en Libye que ce constat prend tout son sens. Comme d’autres dirigeants arabes désireux à un moment donné de leur histoire, de restaurer leurs relations avec le monde occidental, Mouammar Kadhafi a pris sur lui de réduire dans son pays les pôles islamistes à leur plus simple expression. Tous les moyens ont été utiles à cela : répressions, musèlement, exil, extermination. Dans le silence et l’assentiment tacite des gouvernements occidentaux qui croyaient ainsi briser les inclinaisons de cette région du monde vers l’islamisme radical. C’est sur ce tableau que jouent les derniers dictateurs en place comme Mouammar Kadhafi, prétendant être la cible de groupes terroristes islamistes. Et dans le cas d’espèce, le mouvement Al Qaïda au Maghreb islamique qui a apporté son soutien aux insurgés libyens ne vient que brouiller plus que de besoin les cartes. Dans la même dynamique, le Royaume du Bahreïn, en proie également à une révolution populaire, voit les efforts des jeunes émeutiers entachés par les déclarations fracassantes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad en leur faveur.
En réalité, pour son importance stratégique et économique, le monde arabe ne pourra pas mener toute seule sa métamorphose démocratique. Le partenaire américain, présent à tous les étages de la vie politique et militaire de la plupart des Etats de la région, aura son mot à dire. Sa directive à suggérer. Son dauphin à proposer. Et si un peuple a envie de voir souverainement des islamistes le diriger, il devra encore attendre. La démocratisation du monde arabe ne passera pas par les versants islamistes.

Lybie: Khadafi ferait-il appel à des mercenaires sub-sahariens?

Guinéens, mauritaniens ou encore tchadiens, plusieurs nationalités sont évoquées dans l'affaire des mercenaires sub-sahariens de Khadafi. Le guide de la révolution lybienne aurait fait appel à plusieurs mercenaires venus d'Afrique noire pour l'aider dans sa reconquête sanglante du pays. Faits avérés ou intox? Le guide en a toutefois les moyens vu sa fortune et ses inombrables alliés en Afrique sub-saharienne.
Depuis quelques jours plusieurs vidéos circulent sur le net. On y voit des corps d'hommes noirs, vêtus certaines fois de treillis, ou encore d'autres en plein lynchages par les populations lybiennes révoltées. Khadafi aurait arrangé la venue de ces soldats qui seraient rémunérés au prix d'or: 30000 euros pour la durée totale de la mission selon certains sites européens (à prendre avec des pincettes), 5000 dollars par lybien tués selon d'autres.
Conscient de la période difficile que traverse la population lybienne en proie à la folie meurtrière de Khadafi, quels pays auraient accepté d'envoyer des soldats matés ce peuple? Pour quel montant? Déjà en difficulté dans le pays auparavant, et souvent victimes d'actes de racismes, quel est l'avenir des peuples noirs en lybie si Khadafi chute? Sont-ils réellement des mercenaires?
Autant de questions que peuvent se poser certains africains (lybiens y compris), sur ses hommes battus à morts et souvent appelés par les médias occidentaux: mercenaires africains, comme si la Lybie était en Europe...

Attention cette vidéo peut choquer les âmes sensibles

Ecarter Gbagbo et Ouattara: la seule vraie solution en Côte d'ivoire?

Et si la seule solution, la vraie, celle qui sauvera la Côte d'ivoire de la guerre était d'écarter Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara du pouvoir? Beaucoup d'encre ont coulé depuis les premiers incidents en Côte d'ivoire; incidents consécutifs au deuxième tour des présidentielles dans le pays. Certains ont demandé à Laurent Gbagbo de céder le pouvoir, d'autres ont demandé à Alassane Ouattara de renoncer au pouvoir. A l'heure où les zones de conflits se multiplient en Côte d'Ivoire, où le pays est au bord de la guerre civile, ne faut-il pas réellement réétudier la situation du pays?

Pourquoi Laurent Gbagbo doit partir

Laurent Koudou Gbagbo président de la Côte d'ivoire depuis 10 ans a longtemps été un opposant farouche à feu Félix Houphouet Boigny. Si ses arguments de défense de la démocratie et de la bonne gestion du pouvoir ont fait mouche en son temps, et si ses multiples combats pour la liberté ont séduit, Laurent Gbagbo n'est plus depuis qu'il a pris le pouvoir, le personnage sympathique et qui soutenait son peuple. Même si on ne saurait l'accuser de tous les maux du pays, Laurent Gbagbo n'a en 10 ans de gestion du pouvoir rien fait de concret dans le pays à part s'amasser une fortune (non encore estimée...).
Premier faux pas: Pour en revenir aux derniers événements, celui qui s'est autoproclamé président, a dénoncé les résultats de la CEI, mais à user de ses relations pour dévier la loi: Le conseil constitutionnel du pays a bien le droit de remettre en cause les résultats de la CEI, il a bien le droit d'annuler certains résultats, mais à le devoir de demander la reprise des élections dans les zones incriminées. Ce qui n'a pas été le cas. En voulant rétablir l'ordre constitutionnel, le conseil a plutôt retourné les résultats des élections en faveur de Gbagbo.
Comment peut-on exiger le respect de la loi, quand soi-même on l'enfreint? Comment le conseil peut-il encore être crédible?
Deuxième faux pas: N'oublions pas non plus que le président de la Côte d'ivoire n'a droit qu'à deux mandats... Gbagbo a fait dix ans au pouvoir; un mandat de 5 ans, et 5 autres années octroyées pour la période de règlement de crise...
Troisième faux pas: , mais de taille: Laurent Gbagbo use et abuse de l'argument de l'impérialisme.  Mais qu'est-ce que c'est que l'impérialisme. Selon Wikipedia,"L'impérialisme est une stratégie, une manière ou une doctrine politique de conquête, visant la formation d'un empire, ou de domination. Ce terme est parfois employé pour désigner plus particulièrement le néocolonialisme. Par extension, « impérialisme » désigne tout rapport de domination établi par une nation ou une confédération sur un autre pays.". L'argument le plus fréquemment utilisé par le camp Gbagbo, est que seul Gbagbo garantirait l'indépendance de la Côte d'Ivoire. Seul Gbagbo pourrait empêcher les occidentaux de s'accaparer du pays. On le compare volontiers à Thomas Sankara, ou même Nelson Mandela. Mais ce que ses supporters oublient, c'est qu'a aucun moment Sankara ou Mandela n'ont rejeté une partie de leur peuple; à aucun moment, ces deux illustres africains, n'ont incité les leurs à s'entredéchirer. Même si Gbagbo n'est pas l'initiateur de la théorie de l'ivoirité, il n'a rien fait pour y mettre fin. Plusieurs de ses compatriotes du nord ont été et sont considérés par ceux du sud comme des étrangers. Mais qu'est-ce que c'est qu'un étranger? Qui en Afrique, ou même dans le monde peut se targuer d'être à 100% d'un pays? Qui?
Quatrième faux pas: comble de l'ironie, Charles Blé goudé, (initialement étudiant a en un temps record prospéré sous la présidence Gbagbo -on ne sait comment-) a été nommé ministre après le départ de Soro. Charles Blé goudé, agitateur social, qui a une haine de "l'étranger" et donc de ceux qui ont une nationalité douteuse et donc de certains compatriotes.
En résumé: Gbagbo n'a rien fait d'utile pour son pays, a privatisé bon nombre de sociétés nationales (en revendant même aux "vilains occidentaux"), n'a rien fait pour mettre fin aux histoires d'ivoirité, a aussi contourné la loi pour se maintenir au pouvoir, et pire, continue à massacrer ses opposants et tout ceci "pour le bien de la Côte d'Ivoire.

Pourquoi Alassane Ouattara doit partir

Alassane Ouattara, premier ministre de feu Félix Houphouet Boigny est un brillant économiste né à Dimbokro (Côte d'ivoire). De la lignée du fondateur de l'empire Kong à cheval sur la Mali, le Ghana, le Burkina Faso et la Côte d'ivoire. Très tôt catalogué comme étranger, il a été à maintes reprises défendu par Houphouet Boigny, qui condamnais les attaques que subissait son nouveau protégé.
Ecarté de la présidentielle à plusieurs reprises, par celui qui s'avère être son allié aujourd'hui, je veux nommer Henry Conan Bédié, il a pu se présenter aux élections de 2010, grâce à (il faut le dire) Laurent Gbagbo; Après un premier tour sans ambages et un débat télévisé avec ce dernier (débat pendant lequel il s'est montré plus offensif et plus à même de gérer le pays), il a reçu le soutien de son ennemi d'hier (Bédié). Mathématiquement, ouattara devait remporter la présidentielle; mais une élection est loin d'être une équation mathématique;
Premier faux pas:  la CEI n'ayant pu proclamer les résultats à son siège, (le président ayant été bloqué par les partisans de Gbagbo) n'a rien trouvé de mieux à faire que de les proclamer au siège de Ouattara. Sans attendre les résultats définitifs, ce dernier s'est félicité devant les caméras.
Deuxième faux pas: les multiples soutiens occidentaux reçus par Ouattara, avant même la proclamation des résultats définitifs par le conseil constitutionnel, n'ont pas arrangé les affaires de Ouattara dans un pays où l'étranger faisait peur, dans un pays qui se sentait occupé; Ouattara rejette la décision du conseil constitutionnel au lieu de faire un recours. (recours qui peut sembler inutile vu la situation).
Troisième faux pas: Le soutien des rebelles du nord

Quatrième faux pas: Ouattara a pris plusieurs décisions qui n'avaient pas l'air d'être suivies. Son annonce de la prise de la rti révèle son côté naif: Tous ceux qui connaissaient Gbagbo savaient qu'il ne se laisserait pas faire. Plusieurs déclarations qui au lieu de le servir, montrait en avant son côté isolé, président de l'hotel du golfe comme aime l'appeler Gbagbo. Les sanctions économiques ne jouent pas non plus en sa faveur et conforte Gbagbo qui le désigne comme ennemi de la nation.
En résumé: Ouattara n'est pas le président de la Côte d'ivoire, vu que selon la loi seul le conseil désigne le président; Les soutiens de Ouattara ne semblent pas jouer en sa faveur, surtout après la diffusion du documentaire Françafrique de la chaîne française France 2.

Pourquoi Ouattara et Gbagbo doivent partir

D'un côté comme de l'autre, il ya eu infraction de la loi. D'un côte comme de l'autre, ils représentent la scission du pays. Ouattara et Gbagbo sont chacun soutenus par près de la moitié de la population ivoirienne. Et il est tant de le reconnaître que quelque soit le scénario final le pays serait en proie à de grandes difficultés:
  • Gbagbo se désiste (de gré ou de force) en faveur de Ouattara: ses soutiens patriotes risquent de se rebeller; ce qui va maintenir des zones de conflit dans le pays...
  • Ouattara se désiste en faveur de Gbagbo: les rebelles refusent la situation et refusent de déposer les armes. La crise continue
La situation actuelle de la Côte d'ivoire est le résultat des nombreuses années passées au pouvoir par Houphouet, de la naissance de l'ivoirité (créé par Bédié pour écarter Ouattara du pouvoir), de la mauvaise foi de Gbagbo. Il faudrait se débarasser de ces deux candidats.. Mais le problème: au profit de qui???

Soumission ou échec de l'opposition?: Dépôt de la liste des cec et cea

La liste des membres des commissions électorales communales et d'arrondissement vient d'être transmise à la Commission électorale nationale autonome. Cette information donne à croire que l'épilogue de la crise relative au processus électoral n'est pas loin. Néanmoins, la nouvelle position des députés de l'opposition qui ont lâché prise sans crier gare après le long blocus qu'ils ont imposé au sujet des démembrements de la Céna, suscite mille interrogations dans l'esprit de nombre d'observateurs... Sans la prise en compte des omis de la Lépi, pas de désignation pour les démembrements de la Céna. Pas question d'attendre l'enregistrement du dernier Béninois avant de rendre utilisable la Lépi. C'étaient là les conditionnalités des députés de l'opposition et ceux de la mouvance. Ce qui a bien évidement plongé le parlement dans une crise sans pareille et entrainé par ricochet le blocage de l'exécution du calendrier électoral de la Céna. La Cour, exerçant son pouvoir constitutionnel de la plus haute juridiction du Benin en matière constitutionnelle, a plusieurs fois pris des décisions qui paradoxalement se sont vues contournées par les députés de l'opposition décidés à ne point démordre. Et le commun des Béninois s'imaginait déjà que effectivement seule le camp d'en face pouvait démordre vu la stratégie de l'opposition et sa facilité à trouver un plan B quoique démagogique.

Hélas cela n'aura duré que le temps d'un feu de paille. Après avoir offert de graves et désolants spectacles au parlement la semaine écoulée, de sorte à faire croire à plus d'un que la juridiction et la démocratie sont en panne, nos chers amis députés protestataires se verront réduits à un simple pouvoir d'exécution et de soumission par une décision de la Cour qui autorise le président de l'Assemblée nationale non seulement à désigner un secrétaire parlementaire toutes les fois qu'il jugera cela nécessaire, mais aussi de transmettre la liste des groupes parlementaires disponibles à la Céna. La dernière carte de crédit de l'opposition venait donc d'être épuisée par cette décision. Au grand étonnement de tous, les deux parties ont transmis leur liste.

Tout en saluant la grandeur d'esprit et la soumission des députés des deux bords pour cet acte aussi vital pour le processus électoral en cours, il convient de se demander à quoi a donc servi tout le temps perdu ? Ne doit-on pas y tirer la leçon que la raison du plus fort est toujours la meilleure et que seule la réclamation et la négociation pacifique aboutissent ?

A bien y voir cet échec de l'opposition n'est pas une première et les analystes pensent qu'il est grand temps pour cette opposition de revoir ses stratégies et pourquoi pas les positions qu'elle adopte sans pour autant assumer. Et l'on pourrait justement se demander qu'avec les derniers développements de la crise préélectorale que connait le Bénin, si l'opposition a encore un moyen fiable et légitime de revendication et de protestation. Puisque qu'on sait désormais qu'en créant des situations de blocage, elle se verra tenue en respect par la Cour et si par mégarde elle prenait dans la rue, les forces de l'ordre la remettront dans le droit chemin. Toutefois, il faudra reconnaitre bien qu'en fustigeant le comportement de nos honorables qu'il y a problème et qu'une table de négociation reste le seul gage d'une sortie de crise. Il n'est donc point opportun de fuir le débat d'idées avançant pour raison que l'on n'est pas prêt comme l'on prétendu tout dernièrement nos amis de la mouvance alors qu'ils étaient conviés à une table ronde par le clergé. Cela semble bien être compris par nos anciens présidents auto investis médiateurs qui, tout en reconnaissant qu'ils n'ont aucun pouvoir sur aucune des parties s'exercent quand même à trouver une issue idéale à la crise.

Côte d'Ivoire : les tirs à l'arme lourde reprennent à Abidjan

Les tirs à l'arme lourde ont repris samedi 26 février à Abidjan dans le quartier d'Abobo, fief d'Alassane Ouattara. Selon des témoins, les tirs ont repris en début d'après-midi dans le secteur 'PK-18', au coeur des affrontements meurtriers de cette semaine.Lire la suite l'article
Les tirs avaient pratiquement cessé depuis vendredi matin dans ce quartier que les habitants continuaient de fuir samedi, et où le gouvernement Gbagbo accuse d'opérer les 'rebelles' alliés à Alassane Ouattara, reconnu président par la communauté internationale. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à M. Gbagbo y combattent un groupe armé. Le camp Ouattara récuse toute implication.
'Le quartier se vide', a raconté une habitante après une nuit sous couvre-feu, mesure instaurée pour le week-end par le régime Gbagbo. Au troisième jour d'exode dans le nord de la capitale économique, 'les mini-cars ont pu entrer et sont pris d'assaut' par des mères et leurs enfants, a raconté cette jeune femme, elle-même partie rejoindre de la famille dans le quartier de Yopougon (ouest). 'Les gens pensent que le quartier va être bombardé', a expliqué un chauffeur resté à Abobo.
GROUPE MYSTÉRIEUX
Un bilan des combats restait impossible à établir mais de nombreux témoins ont fait état d'affrontements très meurtriers. 'Le travail continue' à Abobo, a déclaré à des journalistes le chef d'état-major des FDS, le général Philippe Mangou. Baptisé par la presse locale 'commando invisible', 'mystérieux' ou 'fantôme', le groupe, armé notamment de lance-roquettes, qui a attaqué depuis janvier les FDS à Abobo avant de redoubler d'activité ces derniers jours, continue de susciter les interrogations.
Pour les FDS, il est composé d'éléments de la 'rébellion' des Forces nouvelles (FN), qui contrôle le nord du pays depuis son putsch manqué de 2002 et s'est alliée à Alassane Ouattara au commencement de la crise née du scrutin de novembre. Mais dans le camp Ouattara on récuse toute implication, affirmant qu'il s'agit d'habitants ayant pris les armes ou de FDS passés de l'autre côté. Dans la capitale politique Yamoussoukro, théâtre pour la première fois d'affrontements à l'arme lourde dans la nuit de jeudi à vendredi, le calme est revenu.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr

Grosse saisie d'ivoire à l'aéroport de Bangkok

Libye : Kadhafi résiste à Tripoli, l'opposition s'organise

La situation restait très confuse en Libye, samedi 26 février, au douxième jour de la contestation inédite du régime de Mouammar Kadhafi. A Tripoli, la capitale du pays, les rues étaient quasi-désertes. Seuls des 4X4 des forces loyales circulaient par intermittence au lendemain des tirs contre des manifestants dont six au moins ont été tués.Lire la suite l'article
Pas de manifestations à Tripoli. Des tirs ont été entendus dans la nuit et dans la matinée à Tripoli où l'électricité a été coupée dans certains quartiers. Selon plusieurs témoins, le régime de Kadhafi aurait armé les personnes le soutenant pour qu'ils s'en prennent aux manifestants qui contrôlent désormais la majeure partie du pays. Il n'y a pas eu de manifestations anti-régime dans la journée à Tripoli, aucun appel à descendre dans la rue n'ayant été relayé par SMS ou le site Facebook, a précisé un témoin sous couvert de l'anonymat, joint par l'AFP au téléphone. Les habitants s'aventurent le matin dans les rues pour aller acheter du pain ou se rendre dans les stations d'essence. 'Ici, les files sont interminables et l'attente peut durer quatre heures', dit-il. A part cela, les gens sont généralement terrés chez eux.
Après le discours de M. Kadhafi la veille à Tripoli appelant ses partisans à s'armer pour attaquer les opposants, 'des rumeurs avaient circulé sur une attaque des hommes du leader libyen'. 'Mais la nuit a été calme, des partisans armés du guide tapant dans certains quartiers sur les portes pour dire aux gens de rester chez eux', a-t-il ajouté. Le régime de Kadhafi 'contrôle toujours Tripoli', a-t-il poursuivi.  Mais il a dit que les 'mercenaires' combattant auprès des forces du régime, dont il a été fait état par des témoins depuis le début de la contestation, ont disparu. 'Il n'y a plus de mercenaires, et c'est grave car maintenant ce sont les Libyens qui vont se faire face avec un risque de guerre civile'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr