Chamboole souhaite à tous
les amoureux du monde une très
belle fête de saint-valentin.
Un groupe de quatre avocats dirigé par Me Joseph Djogbénou a été constitué pour exercer devant la Cour Constitutionnelle le droit de recours des Béninois qui ne seront pas pris en compte par la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Une manière pour faire plier la Cps-Lépi, qui ne compte pas s’arrêter pour prendre les derniers citoyens remplissant les conditions exigées pour faire partie du fichier électoral. La fin du processus de réalisation de la Lépi prévue pour le 15 février 2011 par le Superviseur général Nassirou Bako-Arifari, s’annonce très compliquée. On serait encore loin de l’aboutissement du chantier, car la situation des Béninois qui remplissent les conditions exigées par la loi, mais n’ont pas été pris en compte alimentera les débats et risque de repousser la date annoncée pour l’achèvement du fichier électoral. En effet, en attendant de voir l’opposition se mettre en verve pour réclamer que les personnes oubliées soient enrôlées, un collègue d’avocats se signale déjà pour défendre la même cause. Composé de Mes Joseph Djogbénou, Zacharie Djibril Sambaou, Charles Badou, Salami Ibrahim, il a pour mission de défendre les intérêts des milliers de personnes qui n’ont pu se faire enregistrer. Un exemple. Les élèves du Lycée agricole d’Ina à Kandi. Lors de la phase de recensement porte à porte, l’année scolaire battait son plein et l’opération les a pris en compte dans leur centre. Le hic, c’est qu’à la phase de l’enregistrement des données biométriques, ces lycéens étaient en vacances. L‘équipe de la Cps-Lépi est passée au lycée pendant que chacun était auprès des parents pour les beaux jours de repos. C’est clair qu’ils sont venus de plusieurs localités à l’intérieur du pays et ne peuvent pas se faire enrôler à ces endroits si ce n’est pas au Lycée. La reprise des cours est prévue pour le 15 février, la même date annoncée pour achèvement de la Lépi. Dans ces conditions, on ne peut que parler d’exclusion programmée de ces citoyens pendant dix ans. Ce cas parmi d’autres est édifiant et fait déjà beaucoup de bruit. A trois semaines de la tenue du 1er tour de la présidentielle, ce cas vient s’ajouter à la vague de contestations, de plus en plus persistante et provenant non seulement des groupes politiques, mais aussi des Organisations de la société civile. Selon nos informations, Me Joseph Djogbénou et ses confrères emprunteront les différentes voies de recours que la loi a prévues pour que la Cps-Lépi permette aux exclus de s’inscrire. |
Né au début des années 50 dans une bourgade (Tchaourou) située aux confins de la ville de Parakou, la grande métropole du Nord-Bénin, rien ne prédestinait Boni YAYI, fils de paysan, au prodigieux destin qui est aujourd’hui le sien. Elu Président de la République du Bénin en avril 2006, ce banquier-économiste, ancien haut fonctionnaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (décembre 1994-février 2006), met depuis lors son immense expérience de développeur au service de son pays. En cinq années seulement à la tête de l’Etat, Boni YAYI a lancé le Bénin sur les sentiers de l’émergence. Flash sur la vie et le parcours atypique d’un Chef d’Etat qui allie humilité et compétence. La scolarisation du petit orphelin (de père) Boni YAYI, est tombée un peu comme un cheveu dans la soupe de son tuteur. Petit enfant très laborieux dans les travaux champêtres, son père adoptif avait fini par oublier de l’envoyer à l’école à l’âge où tous ses camarades étaient déjà scolarisés. Un matin alors que son tuteur l’attendait à la ferme familiale comme tous les matins, Boni YAYI file à l’école et prend place au milieu des autres écoliers du cours élémentaire première année tout aussi éberlué que le maître de voir le nouvel écolier qui s’assoit sans formalité. C’est ainsi que démarre la scolarité pour celui qui deviendra le 06 avril 2006 le Président de la République du Bénin. De l’école primaire de Tchaourou au Lycée Mathieu Bouké de Parakou où il décroche le Baccalauréat Physiques et Mathématiques en 1972, les témoignages sont éloquents sur le brillant parcours du jeune Boni YAYI. Quatre ans après, il sort de l’Université nationale du Bénin nanti d’une Maîtrise en Sciences économiques. C’est la Banque commerciale du Bénin (BCB) qui ouvre les portes de l’emploi au jeune économiste encore sans expériences professionnelles. En 1977, il réussit brillamment au concours de recrutement à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest ( Bceao) où il entame une carrière régionale de banquier. Il quitte donc la BCB à Cotonou pour rejoindre son nouveau poste à Dakar au Sénégal. Une décennie plus tard, il prépare en l’espace de cinq ans deux doctorats (1986 et 1991). De son petit village Tchaourou, le jeune universitaire se voit projeté désormais sur les sentiers de son destin. Un destin atypique qui le conduira de Dakar à Abidjan puis à Paris. En 1992, Nicéphore Soglo alors Président de la République du Bénin, le nomme conseiller technique aux affaires économiques et monétaires et l’intègre dans sa cellule macro économique. Deux ans plus tard, il sera promu Président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). C’est à cette prestigieuse fonction que Boni YAYI montrera à la sous-région ses capacités de grand gestionnaire et d’économiste chevronné. Les résultats acquis en onze années à la tête de la BOAD font de l’ancien conseiller technique du Président Boni YAYI un des grands managers en Afrique de l’Ouest. A son actif, on cite la réorganisation en profondeur des directions et services de la BOAD, la multiplication par cinq niveaux d’activités et des décaissements entre 1994 et 2004 pour atteindre 80 milliards, la multiplication par cinq niveaux d’activités et des décaissements entre 1994 et 2004 pour atteindre 80 milliards l’assainissement drastique du portefeuille pour ramener les impayés sur engagements décaissés à moins de 2%, l’augmentation chaque année du transfert net des ressources en faveur des Etats, l augmentation du concours des emprunts et concours non remboursables qui sont passés de 147 milliards en 1994 à 421 milliards en 2005, la visibilité plus affirmée de la Banque au cours de cette dernière décennie avec une admiration toute particulière des partenaires financiers qui sont satisfaits de la gestion de la Banque. Des réformes hardies qui ont permis à Boni YAYI de gagner la lutte contre la pauvreté à la tête de la BOAD. Les Béninois séduits par les performances énormes qu’il a réalisées à la tête de l’institution sous –régionale, l’éliront en avril 2006 Président de la République du Bénin avec comme projet de société l’émergence économique pour son pays. [En cinq années seulement à la tête de l’Etat, Boni YAYI a réalisé d’énormes progrès pour son pays. Le rapport sur le développement humain de l’année 2010 rendu public par le Système des Nations Unies ( Pnud), classe le Bénin 134è pays sur l’indice du développement à l’échelle mondiale. Si à la tête de la BOAD, il a fallu deux mandats pour que Boni YAYI propulse l’institution financière de la sous-région sur le chemin de la prospérité, aujourd’hui, il est indiscutable qu’avec cinq encore au pouvoir, Boni YAYI mettra définitivement son pays sur les rails de l’émergence économique]. A la BOAD tout comme à la tête de l’Etat béninois, il est perçu comme un travailleur opiniâtre et une personnalité humble qui ne se laisse pas griser par ses nombreux succès. |
Le ballet pour le dépôt des candidatures en prélude à la prochaine présidentielle suit son cours. Après avoir enregistré deux dossiers le mercredi passé, la Commission électorale nationale autonome (Cena) en a reçu trois nouveaux hier, jeudi 03 février 2011. En effet, Me Marie-Elise Gbèdo soutenue par une foule de femmes, est venue au siège de ladite structure à 15h 55 minutes. Après avoir remis l’intégralité des pièces exigées par la loi, l’« Amazone des temps modernes » s’est confiée à la presse avec assurance. « Je compte sur le peuple béninois tout entier pour qu’il dise enfin une femme au pouvoir. », a-telle fait savoir. Quelques minutes après elle, à 16 heures 18 minutes exactement, c’est le Directeur exécutif chargé de l’image de l’Union fait la Nation (« Un »), Moukaram Badarou qu’accueille l’équipe d’enregistrement des candidatures. Ce dernier à la tête d’une forte délégation, avait pour mission de déposer le dossier de candidature de Me Adrien Houngbédji. Une fois les formalités remplies au bureau du vice-président de l’institution, Moukaram Badarou s’est lui aussi confié. « Au niveau de l’Union fait la Nation, nous faisons tout ce que nous pouvons pour permettre à ce que l’alternance puisse avoir lieu. Nous préparons une alternative crédible, afin que notre peuple puisse vivre autrement », a-t-il déclaré précisant ainsi la vision de l’Union. « Nous pensons qu’en cette période, il faut que la Constitution soit respectée de manière rigoureuse pour éviter à ce qu’il y ait une porte ouverte à tout », a-t-il ajouté. Avant ces deux candidatures jugées sérieuses par certains observateurs, c’est le sieur Yacouba Badarou Olanigni qui se présente lui aussi comme candidat, qui est allé remettre, son acte de naissance au siège de la Cena. C’est la seule pièce qu’il a pu déposer au nombre de celles requises pour voir une candidature valider. |
Le personnel de la Commission électorale nationale autonome (Cena) sera certainement débordé ce week-end qui s’annonce très agité à son siège. En effet, on devra s’attendre à une petite bousculade des candidats au bureau de l’enregistrement des dossiers de candidature qui va fermer ses portes demain à minuit. Et, la plupart des personnalités annoncées pour être de la course à la Marina se font toujours attendre. Y compris le chef de l’Etat sortant, Yayi Boni. Ouverte le 02 février dernier, la phase de dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle de février-mars 2011 sera clôturée demain samedi 05 février à minuit. Cinq candidatures enregistrées en deux jours, dont deux intéressantes à savoir celles de Adrien Houngbédji et de Marie-Elise Gbèdo. Tous deux avocats de profession, ils ne seront pas à leur première expérience. Une 5ème participation pour le premier depuis 1991 et une troisième pour l’autre depuis 2001. En attendant l’avis de la Cour constitutionnelle, ils peuvent déjà penser à autre chose, surtout la conquête des électeurs. Par contre, la plupart des autres potentiels candidats se font toujours attendre et ils en ont encore pour deux jours, durant lesquels, le siège de Cena, seul endroit disponible pour recevoir les dossiers, connaîtra une ambiance agitée. Cela est inévitable, d’autant plus que c’est le dernier moment prévu par le calendrier électoral pour recevoir les dossiers des candidats. Mais le peu de temps dont ils disposent, n’explique pas tout pour voir du coté de la Cena une bousculade ce week-end. Il y a surtout le fait que les démembrements de la Cena autorisés à recevoir les candidatures ne sont pas encore opérationnels et ne le seront pas avant le début de la semaine prochaine. Si les membres des Commissions électorales départementales (Ced) sont déjà désignés par les différents groupes, la Cena n’est pas encore parvenue à régler ses propres divergences, quand on sait que les coordonnateurs départementaux qu’elle doit nommer, afin que ces derniers installent les membres Ced, ne le sont pas. Quant aux Commissions électorales communales (Cec) et d’arrondissement (Cea), elles attendent toujours leurs animateurs, excepté ceux de la Société civile déjà connus. En conséquence tous les autres candidats qui avaient la possibilité de remplir les formalités à l’intérieur du pays sont certainement en route pour rejoindre le siège de la Cena à Cotonou afin de se faire connaître des Institutions chargées de conduire le processus électoral. C’est aussi une raison qui explique le calme relatif observé mercredi et jeudi. Résultat : on est encore loin des statistiques avancées par des observateurs en nombre de candidatures attendues. Pour le moment ce n’est pas la bousculade, mais ça risque d’être totalement le contraire durant les deux derniers jours. Autrement dit, ce qui va se passer ce week-end sera plus animé et le résultat permettra d’être fixé sur tous les présidentiables, y compris les amuseurs de galerie et les plaisantins. On parle d’une vingtaine de candidatures, au nombre desquelles, celles du chef de l’Etat sortant Yayi Boni et de son successeur à la Banque ouest africaine de développement (Boad), Abdoulaye Bio Tchané. A côté de ceux-ci, il y a longtemps qu’on parle d’autres comme Victor Topanou, Kessilé Tchalla, Kamarou Fassassi, Issa Salifou, Antoine Dayori, Valentin Houdé, Jean-Yves Sinzogan, Marcel Gbaguidi, Joachim Dahissiho, Zull Kifl Salami et ceux qui entretiennent le grand silence sur leur intention de briguer la Magistrature suprême. Ils n’ont plus que deux jours pour déposer leurs dossiers. C’est une manière de se mettre la pression, et la plupart ont intérêt à se libérer ce vendredi afin de profiter du samedi pour aller solliciter les suffrages des électeurs lors des meetings. Le temps est désormais précieux. En clair, il faut s’attendre à ce qu’ils se bousculent au portillon du bureau réservé pour le dépôt des dossiers de candidature. Demain à minuit, on fera le point. |