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vendredi 4 février 2011

RPT-Des "sages" égyptiens pour parler transition avec Souleimane

Le vice-président égyptien, Omar Souleimane, recevra samedi des personnalités indépendantes qui proposent un règlement de la crise aux termes duquel il assumerait les pouvoirs présidentiels au cours d'une période de transition, a indiqué l'un des participants.Lire la suite l'article
Le politologue Diaa Rachouane a déclaré à Reuters qu'il avait été invité avec un groupe de "sages" à rencontrer Souleimane afin d'étudier des solutions fondées sur un article de la constitution qui permettrait au président Hosni Moubarak de céder ses pouvoirs à son adjoint.
En vertu d'une proposition avancée par Rachouane et les membres de ce "Conseil des sages", Moubarak conserverait une fonction symbolique durant la période intérimaire.
Les Etats-Unis, allié essentiel de l'Egypte, estiment qu'une "transition ordonnée" doit débuter immédiatement, mais ils n'ont pas précisé par quelle voie. Grande-Bretagne, France, AllemagneItalie et Espagne ont adopté une position analogue.
L'idée de transférer les pouvoirs à Souleimane représente un compromis entre le départ immédiat de Moubarak réclamé par les manifestants et la décision du raïs de rester au pouvoir jusqu'au terme de son mandat en septembre prochain.
Interrogé sur la plausibilité d'un tel scénario, le Premier ministre Ahmed Chafik a jugé improbable jeudi que le président remette ses pouvoirs à l'adjoint qu'il a nommé la semaine dernière. "Nous avons besoin du président pour des raisons législatives", a dit Chafik selon la chaîne Al Arabiya.
ÉCUEIL CONSTITUTIONNEL
Le "Conseil des sages" se fonde sur l'article 139 de la constitution, selon lequel le président peut nommer un ou plusieurs vice-présidents, "définir leurs compétences et les relever de leurs fonctions".
Mais l'article 82 pourrait compliquer les choses. Il stipule en effet que si le président peut déléguer des pouvoirs à un adjoint, ce dernier n'est pas habilité à requérir des amendements constitutionnels ni à dissoudre le parlement ou des assemblées traditionnelles.
S'il reste en l'état, cet article rendrait impossible à un gouvernement dirigé par Souleimane de procéder aux réformes constitutionnelles promises par Moubarak sous la pression du mouvement de protestation populaire.
Sans changements constitutionnels, l'élection présidentielle prévue en septembre devrait se dérouler selon des règles que les partis d'opposition dénoncent comme un dispositif mettant toutes les cartes entre les mains du parti gouvernemental.
Ahmed Kamal Aboul Magd, juriste et membre du groupe des "sages", a dit avoir rencontré Souleimane vendredi et l'avoir exhorté à prendre les pouvoirs de Moubarak. Le vice-président n'a pas relevé l'idée, a-t-il ajouté.
Amr Hamzaoui, politologue et autre membre du conseil, a fait valoir que cette solution permettrait de mettre en place un gouvernement de transition. "Le conseil exige que le président remette tous les pouvoirs présidentiels au vice-président Omar Souleimane pour la période de transition, mettant ainsi fin au mandat de Moubarak", a-t-il dit.
Le raïs égyptien a pour la première fois depuis trente ans nommé un vice-président, poste qu'il occupait lui-même avant d'accéder au pouvoir en octobre 1981.
Selon Diaa Rachouane, des personnalités d'opposition ont exprimé leur soutien au projet de transfert des pouvoirs à Souleimane. "Pour Moubarak, la seule marche en avant est de céder le pouvoir à Souleimane", a-t-il dit.
"Les dirigeants d'opposition sont si divisés qu'aucune option claire n'est envisageable en dehors de l'establishment politique", a-t-il ajouté.

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