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samedi 29 janvier 2011

Les dessous pas très glamour du monde des hôtesses

Une hôtesse au Salon de l'auto
Pour la plupart étudiantes, les 350 000 belles qui égayent les stands des salons et passent le micro dans les assemblées générales sont loin d'avoir la vie facile.
Pour sa première mission, Clara, 18 ans, 1,80 mètre, blonde aux yeux bleus, a eu de la chance. Son agence ne l'a pas envoyée au Mondial de l'automobile prendre la pause sur le stand Ferrari, ni accueillir en dentelles les VRP du Salon de la lingerie. C'est à «l'espace collectivités» de la Fête de l'Humanité qu'elle a débuté dans le métier. Vêtue d'un ensemble pantalon-veste noir, cette élève de Sciences po a passé tout un week-end de septembre à «badger» des maires et des conseillers généraux accourus sur les stands de sociétés prestataires de services, souvent très généreuses avec le Parti. Moins sympa : elle a dû prendre le RER de Paris jusqu'à la gare d'Aubervilliers, puis un autobus bondé jusqu'au parc de La Courneuve. Et elle a été chichement rémunérée au Smic, soit 6,95 euros net l'heure. Aux yeux des camarades, pas de doute, une hôtesse est une prolétaire en talons aiguilles…
Par la barbe de Lénine ! Que les communistes eux-mêmes y succombent en dit long sur la percée de ces jeunes filles dans le monde capitaliste. Conférences de presse, salons, assemblées générales d'actionnaires, réceptions d'entreprises, colloques professionnels… En quelques années, elles ont envahi toutes les allées du business avec leur mine rafraîchie, recevant ici les invités, tendant là les micros et distribuant à l'infini des sourires de circonstance. «Depuis 2002, le chiffre d'affaires de nos adhérents a doublé, pour atteindre 410 millions d'euros en 2009», s'enthousiasme Sophie Pécriaux, présidente du SNPA, la chambre patronale qui fédère les 50 premières entreprises du secteur. Selon elle, l'événementiel disposerait aujourd'hui d'un fichier de 25 000 hôtesses et les halls d'accueil des entreprises en hébergeraient dix fois plus. Si l'on ajoute à cela le marketing de rue et l'accueil dans les gares et les aéroports... Lire la suite sur Capital.fr

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