AU FIL DE LA JOURNÉE
Leur attitude à l’égard des manifestations avait été très critiquée. Le gouvernement tient par ailleurs, ce dimanche, sa première réunion depuis la chute d'Hosni Moubarak.
Des policiers manifestent au Caire, ce dimanche. (Mohamed Abd El Ghany / Reuters)
Le point, ce dimanche: Un pouvoir de transition, avec l'armée aux commandes et un gouvernement gérant les affaires courantes, prend ses marques en Egypte où la vie revient à la normale. L'armée, dépositaire du pouvoir après la chute du président Hosni Moubarak, a promis samedi une «transition pacifique» vers «un pouvoir civil élu». Le gouvernement nommé par Moubarak quelques jours avant son départ, doit se réunir ce dimanche.
Lire notre récit de la journée de samedi.
13h20. La Grande-Bretagne demande une «action internationale concertée» sur les éventuels avoirs à l'étranger du président égyptien déchu. «Cela n'a pas de sens pour un gouvernement d'agir tout seul, mais nous devons absolument nous pencher sur la question. Cela dépend aussi de la manière dont ont été acquis ces avoirs», ajoute le ministre britannique du Commerce, Vince Cable, sur BBC1.
13 heures. Quelque 400 membres de la police égyptienne, dont l'attitude à l’égard des manifestations a été très critiquée, manifestent pour leur honneur au Caire. Ils réclament aussi des hausses de salaires et l'exécution de leur ancien ministre, Habib el-Adli, révoqué fin janvier sous la pression de la rue. Des incidents ont lieu avec les soldats présents, qui tirent des coups de semonce en l'air.
La police égyptienne, accusée de brutalité et de corruption, est méprisée par une grande partie de la population, à l'inverse de l'armée, dont les manifestants ont apprécié la retenue.
11h25. Le patron des antiquités égyptiennes, Zahi Hawass, signale le vol de huit pièces d’une très grande valeur, dont une statue de Toutankhamon, au Musée égyptien du Caire. Des vols découverts pendant un inventaire effectué après que des inconnus ont pénétré dans le bâtiment le 28 janvier, profitant du rassemblement de manifestants antigouvernement sur la place Tahrir, qui jouxte le musée.
8h25. Le Maroc se félicite des «engagements clairs» de l'armée égyptienne d'assurer une transition vers un «pouvoir civil élu». Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, Rabat «espère vivement que l'Egypte continuera à jouer pleinement son rôle primordial, sur la scène régionale et internationale». L’armée, s’est aussi engagée, samedi, à respecter les traités internationaux signés par l'Egypte, dont les accords de paix avec Israël.
8 heures. La circulation reprend sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolution, où quelques centaines de personnes restent rassemblées. Les manifestations qui ont secoué ce rond-point pendant 18 jours avaient paralysé le centre-ville d'ordinaire bouillonnant d'activité de la capitale. Les tanks de l'armée, postés dès le début des manifestations aux entrées de la place, sont toujours présents, mais ne bloquent pas les accès. Quelques brèves échauffourées ont eu lieu entre des soldats et quelques dizaines de protestataires irréductibles.
(Place Tahrir, ce dimanche. Dylan Martinez / Reuters)
Les opérations de nettoyage de la place, entamées la veille, se poursuivent. Des soldats démontaient des tentes, jettent les bâches en plastique et autres matériaux dans une benne, aidés par des civils qui empilent les couvertures et balaient le sol
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