Les autorités égyptiennes comptent sur l'essoufflement de la contestation et refusent toujours de lâcher sur l'essentiel: le départ de Hosni Moubarak.Lire la suite l'article
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En moins de deux semaines, les manifestants de la place Tahrir ont déjà fait vaciller le régime égyptien, obtenant des concessions impensables il y a encore peu. Moubarak a annoncé qu'il ne se représenterait pas à la prochaine présidentielle, son fils a été écarté de sa succession, un vice-président a été désigné pour la première fois depuis trente ans, le parti unique a perdu l'essentiel de son rôle et le gouvernement a été forcé de démissionner . Mais depuis, les autorités égyptiennes jouent la montre et comptent sur l'essoufflement de la contestation.
Les négociations avec les représentants de l'opposition ont continué ce lundi, mais achoppent toujours sur la demande principale des manifestants: le départ de Hosni Moubarak . Ils ont appelé à une grande journée de manifestation ce mardi et un autre mot d'ordre a été lancé pour vendredi. Loin de faiblir, la mobilisation continue. Faisant la queue en bon ordre devant les barrages, phénomène inédit en Égypte, les gens continuent à affluer sur la place Tahrir, devenue une sorte d'université à ciel ouvert, où se développe une conscience politique nouvelle. La foule, qui découvre avec griserie la liberté d'expression, n'entend pas se laisser manuvrer par des concessions que n'accompagne aucune garantie.
Guerre d'usure
Entre un régime qui refuse de lâcher sur l'essentiel et des manifestants qui ne s'accordent vraiment que sur l'essentiel, l'impasse continue. La stratégie du pourrissement peut aussi bien jouer contre le gouvernement qu'en sa faveur. Les tentatives de l'armée pour réduire peu à peu le périmètre occupé par les manifestants ont été empêchées par des sit-in devant les chenilles des chars, et des contestataires dorment à présent entre les blindés. Jour et nuit, les haut-parleurs continuent de diffuser discours, chansons et slogans....
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