De violents affrontements ont eu lieu lundi 7 février dans l'après-midi à Abidjan entre manifestants et policiers fidèles au président sortant, Laurent Gbagbo, dans un quartier favorable à son rival, Alassane Ouattara.Lire la suite l'article
Les FDS présentes sur place ont alors reçu d'impressionnants renforts et se sont affrontées aux manifestants, ont indiqué des témoins. Des informations non confirmées de source indépendante ont fait état d'au moins un mort. Un fort détachement de forces de l'ordre était déployé en fin de journée à proximité de la mairie d'Abobo, en face de laquelle se trouvait un bus calciné. En début de soirée, des habitants interrogés par téléphone par l'AFP ont fait état de 'tirs très nourris' dans le quartier. 'On est tous terrés dans les chambres', a raconté l'un d'eux.Selon deux témoins, des habitants d'Abobo, au nord de la ville, étaient sortis pour protester contre les 'exactions' commises selon eux par les Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à Laurent Gbagbo, durant les semaines de couvre-feu institué mi-janvier dans ce quartier. Les manifestants ont ensuite saccagé deux commissariats de ce quartier populaire, selon une source policière et des habitants.
DES VIOLENCES CONTINUES
Un couvre-feu nocturne a été instauré le 12 janvier à Abobo et Anyama, un autre bastion de M. Ouattara à Abidjan, à la suite de violences qui avaient fait au moins 11 morts, dont huit FDS. Ce nouvel accès de violences à Abobo survient le jour où les experts envoyés par le panel de chefs d'Etat chargé par l'Union africaine de dénouer la criseont commencé leurs entretiens à Abidjan. Ils se sont entretenus notamment avec Guillaume Soro, premier ministre de M. Ouattara, et le camp Gbagbo, et doivent partir jeudi.
Depuis la présidentielle du 28 novembre, la Côte d'Ivoire est déchirée entre M. Gbagbo et M. Ouattara, reconnu président élu par la quasi-totalité de la communauté internationale, qui presse en vain le sortant de céder le pouvoir. Les violences post-électorales dans le pays ont fait 271 morts depuis la mi-décembre, selon le dernier bilan de l'ONU.
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