En se substituant au président Moubarak, les militaires font basculer le pays dans un régime d'exception. Lire la suite l'article
Le président égyptien, qui s'était envolé un peu plus tôt avec sa famille à destination de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, où il possède une résidence, a donc fini par céder à la pression de la rue. Mais aussi à celle de l'armée, qui refusait d'intervenir contre la population et qui a ainsi fait pencher la balance, conduisant de facto à ce qui s'apparente à un coup d'État militaire.«Compte tenu des conditions difficiles que traverse le pays, le président Mohammed Hosni Moubarak a décidé d'abandonner le poste de président de la République et chargé le Conseil suprême des forces armées de gérer les affaires du pays» : il était 18h03 vendredi quand le vice-président, Omar Souleiman, le visage défait et le ton grave, a mis fin par cette brève déclaration à dix-huit jours de soulèvement contre le régime de Hosni Moubarak.
La veille, Hosni Moubarak avait abattu sa dernière carte en annonçant le transfert d'une partie de ses pouvoirs à Omar Souleiman, seul moyen d'assurer une transition conforme à la légalité constitutionnelle. Mais le rejet massif de cette option par la rue ne laissait plus beaucoup de choix aux généraux.
Le Soudan cité en exemple
À l'instant où le Conseil suprême des forces armées s'est substitué au président, l'Égypte a donc basculé dans un régime d'exception. Les militaires vont maintenant assumer directement le pouvoir, seuls ou, peut-être, avec l'appui d'un gouvernement d'union nationale, comme l'a proposé l'opposant Mohamed ElBaradei. Une période transitoire que les manifestants, qui demandaient depuis deux semaines à l'armée de se ranger du côté du peuple, espèrent la plus courte possible.
Le cas du Soudan, où un coup d'État militaire a permis le transfert du pouvoir du dictateur Nimeiry à un gouvernement démocratique, en 1985, a souvent été cité en exemple ces derniers jours en Égypte. Le Conseil ... lire la suite de l'article sur lefigaro.fr
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