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samedi 12 février 2011

Le chef d'état-major américain au Proche-Orient pour rassurer la Jordanie et Israël

Le chef d'état-major interarmes américain, l'Amiral Mike Mullen, s'est envolé samedi pour le Proche-Orient, une tournée destinée à rassurer les alliés de Washington, Israël et la Jordanie, inquiets des éventuelles répercussions du changement de pouvoir chez le grand voisin égyptien.Lire la suite l'article

Un début de contagion qui a poussé le roi à changer son gouvernement, nommant un nouveau Premier ministre, Marouf Bakhit, lequel s'est engagé à poursuivre sur la voie des réformes.Mike Mullen doit rencontrer dimanche le roi Abdallah II et d'autres hauts responsables jordaniens, alors que le royaume est le théâtre depuis plusieurs semaines de manifestations inspirées par les exemples tunisien et égyptien.
Mike Mullen a été précédé par William Burns, sous-secrétaire d'Etat aux affaires politiques et ancien ambassadeur à Amman, qui y était vendredi et samedi, pour y aborder notamment la "récente réaffirmation d'un ambitieux calendrier de modernisation pour la Jordanie".
Mike Mullen se rend également en Israël, où il rencontrera le Premier ministre Benjamin Nétanyahou et le président Shimon Peres.
Les autorités israéliennes sont très inquiètes du départ du président Hosni Moubarak, craignant l'émergence au Caire d'un gouvernement nettement moins bien disposé à l'égard de l'Etat hébreu.
Si le Conseil suprême des forces armées égyptiennes a réaffirmé son engagement envers le traité de paix signé avec Israël, les changements en cours dans la région sont lourds de conséquences aux yeux de la diplomatie américaine.
L'Egypte et la Jordanie ont joué un rôle moteur, aux côtés des Etats-Unis, comme médiateurs dans le processus de paix israélo-palestinien. En outre, l'Egypte contrôle également le canal de Suez, passage obligé pour les pétroliers de la planète.
Washington fournit 1,5 milliards de dollars par an à l'Egypte, principalement en matériel militaire, mais pas seulement. Cette assistance a construit des liens solides entre les deux armées et avec le Pentagone, et la plupart des officiers égyptiens sont passés par les académies militaires américaines.
Face à la nouvelle donne au Caire, les relations du chef d'état-major Mullen et des militaires américains avec leurs homologues égyptiens s'annonce cruciale pour la Maison Blanche.
Les liens militaires entre Américains et Jordaniens sont également très étroits, ainsi que ceux entre les services secrets des deux pays, comme l'a montré la présence d'un officier du renseignement jordanien parmi les victimes d'un attentat en Afghanistan qui a également coûté la vie à sept agents de la CIA en décembre 2009.
Arrivé aux commandes en 1999 après la mort de son père Hussein, Abdallah s'était engagé à poursuivre sur le chemin des réformes politiques dans le petit royaume bédouin, marquées par le premier scrutin parlementaire en 1989, la relance du multipartisme ou la suspension de la loi martiale. 

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