Les Français rapatriés de Libye racontent l'attente et la peur

Un avion de l'armée de l'air, un Airbus A310, a décollé de Paris mercredi 23 février 'à destination de la Libye pour rapatrier les touristes français bloqués en province', a annoncé un porte-parole du ministère français des affaires étrangères.Lire la suite l'article

Les passagers rapatriés à bord des deux avions, parmi lesquels beaucoup d'enfants, ont été pris en charge par une cellule psychologique à leur descente d'avion.Il s'agit du troisième avion militaire affrété par la France pour évacuer ses ressortissants. Dans la nuit de mardi à mercredi, deux avions militaires avec à leur bord quelque cinq cents rapatriés de Libye se sont posés à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

Fatigués et stressés, plusieurs d'entre eux ont refusé de répondre à la presse. D'autres ont fait part d'un climat de 'stress' régnant sur la Libye, avec 'très peu d'informations', les lignes de téléphone et Internet étant coupées. Plusieurs expatriés ont expliqué être 'restés cloîtrés' chez eux et 'avoir entendu des coups de feu' la nuit.

'LA SITUATION ÉTAIT DANGEREUSE'

Les rapatriés ont également décrit un aéroport de Tripoli 'bondé', 'avec des milliers de passagers de différentes nationalités en attente de leur départ'. 'Je n'ai rien vu à part des milices armées de kalachnikovs contrôlant les accès à l'aéroport', rapporte un cadre. Et, à l'aéroport, 'c'était très compliqué, il y avait des milliers de personnes qui attendaient, c'était très long'. Il avoue avoir eu 'un petit peu peur' en attendant le 'feu vert pour rentrer'. 'La situation était dangereuse, on ne savait pas ce qui allait se passer.'

L'UE PRÊTE À ÉVACUER 10 000 RESSORTISSANTS

Plusieurs pays européens ont d'ores et déjà annoncé des plans d'évacuation de leurs ressortissants : le Portugal a ainsi rapatrié cent quatorze personnes, l'Autriche a évacué soixante-deux Européens et l'Espagne a affreté un avion. La Turquie a aussi évacué trois mille de ses ressortissants par bateau au départ de Benghazi. La Chine compte, de son côté, envoyer un avion et des bateaux pour évacuer ses quelque trente mille ressortissants, dont des dizaines sont blessés. Un ferry affrété par le département d'Etat américain doit aussi quitter le port de Tripoli mercredi.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr