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dimanche 6 février 2011

L'étrange retenue de Sarkozy face aux erreurs d'Alliot-Marie (mis à jour)

« Alors ça maintenant je vais être très attentive... Je ne quitterai pas la Dordogne... » Michèle Alliot-Marie regrette d'avoir choisi la Tunisie pour y passer les vacances de Noël, et on la comprend : plus elle cherche à se défendre dans l'affaire du jet privé, plus elle s'englue dans les contre-vérités.Lire la suite l'article

Après la révolution tunisienne et la grande protestation égyptienne, la période qui s'ouvre, sur le champ des relations internationales, va être intense : comment maintenir la stabilité dans la région sans faire émerger de nouvelles dictatures ? Quel va être le lien entre Israël et ses voisins arabes ? Quel va être le devenir de l'Union pour la Méditerranée ? Toutes ces questions seront au coeur du dialogue diplomatique.Sa légitimité, face à l'ensemble de ses homologues, se dégrade chaque jour. Le plus difficile à comprendre, à ce stade, est ce qui retient Nicolas Sarkozy de la remercier.
La France risque de perdre de sa voix
Comment la France pourra-t-elle aborder ce dialogue avec comme ministre des Affaires étrangères une personne qui a accepté d'être transportée, pendant la révolution tunisienne, dans le jet privé d'un proche du clan du dictateur Ben Ali ? Et qui a ensuite tenté de minimiser l'affaire en l'enrobant de fausses informations ? La France, dans ce scénario, risque de perdre une partie de sa voix.
Que le Président français ait décidé de ne pas réagir initialement, on peut en comprendre les raisons : le premier réflexe, en cas d'attaque politique, est de serrer les rangs autour de l'attaqué.
Il donc a laissé sa ministre présenter sa défense à la télévision : l'avion n'appartenait pas au clan Ben Ali, elle ne l'a pris que parce qu'une occasion se présentait et qu'il était absurde de la refuser, etc. Las, rien de tout cela n'était vrai.
Une série de contre-vérités
Michèle Alliot-Marie n'a pas dit la vérité quand elle a affirmé que l'avion appartenait à une « victime » du clan Ben Ali, l'homme d'affaires Aziz Miled. C'est faux à deux titres :
* Aziz Miled a été l'un des hommes d'affaires les mieux introduits dans le clan Ben Ali (il a été associé à trois gendres et un beau-frère du dictateur), membre du comité central du RCD, le parti présidentiel.
* L'avion a pour copropriétaire le propre beau-frère du dictateur.
Elle n'a pas dit pas la vérité non plus quand elle déclare que l'immolation de Mohamed ...

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