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mardi 8 février 2011

Wael Ghonim, cybermilitant érigé en symbole de la contestation égyptienne

Wael Ghonim, cybermilitant égyptien et cadre chez Google, a pris la parole place Tahrir, cet après-midi (lire notre récit de la journée). Arrêté pendant douze jours et relâché hier, le jeune homme a tempéré les ardeurs de milliers de manifestants qui criaient, l'applaudissait, pleuraient pour certains: «Je ne suis pas un héros, vous êtes les héros, c'est vous qui êtes restés ici sur la place», a lancé Wael Ghonim à la foule.Lire la suite l'article
«Il faut que vous insistiez pour que nos revendications soient satisfaites. Pour nos martyrs, il faut que nous insistions», a-t-il ajouté, avant d'être interrompu par les manifestants scandant: «Le peuple veut la chute du régime».
Devenu un symbole de la contestation en Egypte, le jeune cadre de Google a suscité l'émotion lundi soir, lors de l'interview accordée à la chaîne privée Dream 2. Il a raconté avoir passé ses 12 jours en détention les yeux bandés. Et refusé avec véhémence d'être qualifié de héros.
«Je ne suis pas un héros, j'ai dormi pendant 12 jours. Les héros, ce sont ceux qui étaient dans la rue, qui ont participé aux manifestations, sacrifié leur vie, ont été battus, arrêtés et exposés au danger», a-t-il dit, visiblement épuisé.
Source: YouTube/MarcinCalifornia
Lorsque la chaîne a diffusé des images de jeunes gens tués pendant les manifestations, Wael Ghonim a baissé la tête en sanglotant.
«Je veux dire à toute mère, tout père qui ont perdu un fils, je m'excuse, ce n'est pas de notre faute, je le jure, ce n'est pas de notre faute, c'est la faute de toute personne qui était au pouvoir et s'y est accrochée. Je veux partir», a-t-il dit avant de se lever précipitamment et de quitter le studio.
«Ceci est la révolution des jeunes de l'internet»
Dylan Martinez / Reuters
«J'écrivais sur un clavier sur le net, et je n'exposais pas ma vie au danger», a-t-il aussi expliqué dans son interview télévisée.

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