La dictature rapporte au Moyen-Orient. Le quotidien britannique The Guardian affirme que le président égyptien, sa femme et leurs deux fils seraient à la tête d'une fortune estimée entre 40 et 70 milliards de dollars (soit entre 29,5 et 51,6 milliards d'euros). Une somme considérable qu'Hosni Mubarak aurait commencé à amasser bien avant d'accéder à la présidence en 1981.Lire la suite l'article
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Les Moubarak auraient été en mesure de s'enrichir ainsi par le biais d'un certain nombre de partenariats avec des entreprises étrangères, estime Christopher Davidson, professeur de politique au Moyen-Orient à l'Université de Durham en Angleterre. La loi égyptienne exige des entreprises étrangères qui souhaitent s'implanter en Egypte qu'elles créent un joint venture dont 51% des parts appartiennent à un partenaire local. Une loi allègrement détournée par la famille du Raïs en un système de corruption.
Des propriétés à New York et à Rodéo Drive
La chaîne de télévision australienne ABC NEWS indique quant à elle qu'Amal, un des fils de Moubarak, aurait spéculé depuis les années 80 sur la dette de son pays sur le marché financier international. Les bénéfices réalisés lui permettant d'acquérir des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence qu'il revendait ensuite à des investisseurs.
Selon le journal algérien El Khabar, une bonne partie de cette fortune serait déposée dans des banques suisses et britanniques ou investie dans de l'immobilier. Le Raïs posséderait notamment des propriétés à New York, ainsi que sur la fameuse Rodeo Drive à Beverly Hills.
Ce mode d'accumulation de richesses est commun aux autres leaders des pays du Golfe, assure Amaney Jamal, professeur en sciences politiques de l'université de Princeton. «C'est le modèle qu'appliquent d'autres dictateurs du Moyen-Orient afin que leur richesse ne soit pas saisie au cours d'un changement de pouvoir», explique-t-il.
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