'Nous défilerons quand même, en bermudas, T-shirt et paillettes', 'oui, nous danserons pieds nus s'il le faut'.Lire la suite l'article
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Ces cris du coeur ont jailli, parmi beaucoup d'autres, entre plaintes et sanglots, dans la foule qui contemplait, dévastée, lundi 7 février, les façades calcinées où son rêve venait de partir en fumée : un énorme incendie, à première vue d'origine accidentelle, finissait de ravager plusieurs ateliers de la Cité de la samba, où sont fabriqués les chars et les costumes du carnaval.
Trois grandes écoles de samba, sur les douze invitées à se produire sur l'avenue du Sambodrome les 6 et 7 mars, ont été frappées : Uniao da Ilha, Portela et Grande Rio. Pour cette dernière, la plus touchée, l'incendie est une totale catastrophe. Elle a perdu 90 % de ses matériaux, hautement inflammables : sept chars - sur huit - et les 4 000 costumes qui devaient être distribués aux danseuses et danseurs. Un dommage estimé à plus de 3 millions d'euros.
Les deux autres écoles ont perdu au total plus de 5 000 costumes et sculptures. Mais leurs chars, à une exception près, ont échappé aux flammes. Certains d'entre eux, encore inachevés, ont été sortis à la hâte des entrepôts.
Un an de travail
Inauguré en 2006, la Cité de la samba comprend une douzaine de hangars immenses, un pour chaque grande école. 'Ici, prévient une inscription, le carnaval dure toute l'année.' Pendant au moins neuf mois, des centaines de petites mains exécutent avec minutie le projet imaginé par le 'carnavalesco', le directeur artistique du cortège. Au cours des semaines qui précèdent la plus grande fête du monde, la main-d'oeuvre donne toute sa mesure. Les femmes découpent, collent, brodent papiers, crêpes et tissus. Les hommes martèlent ou soudent au chalumeau dans une forte odeur de peinture. Chaque école fonctionne comme un gros atelier avec ses lignes de production. Près d'un an de travail pour quelques heures de gloire....
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