Le gouvernement marocain a annoncé mardi un quasi-doublement des fonds de la Caisse de compensation qui finance la politique publique de subvention afin de pallier la hausse des prix des produits de première nécessité.Lire la suite l'article
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Selon l'agence officielle de presse Map, 15 milliards de dirhams supplémentaires (1,3 milliard d'euros environ) seront ajoutés aux 17 milliards déjà prévus par le budget 2011.
Aucune précision n'a pu être obtenue auprès du ministère des Finances sur le financement de cette augmentation des ressources de la Caisse de compensation.
Le déficit budgétaire du Maroc était de 4% du PIB à la fin novembre 2010, soit l'objectif fixé par le gouvernement pour l'ensemble de l'année 2010 qui a vu les subventions publiques progresser de 126% à 25,9 milliards de dirhams. Le gouvernement s'était fixé un objectif de déficit de 3,5% pour 2011. La prévision de croissance était de 4% en 2010 et de 5% en 2011.
Selon des calculs de Reuters, il s'ensuit qu'avec 32 milliards de dollars la Caisse de compensation coûterait à elle seule 4% du PIB marocain en 2011 si l'objectif de 5% de croissance était atteint. Le Haut Commissariat au plan (HCP) a indiqué ce mois-ci que le PIB du pays devrait croître de 3,3%.
Le Maroc subventionne fortement les produits de première nécessité comme le gaz, le sucre et la farine.
Le mois dernier, il s'est engagé à les maintenir à des prix abordables même si une hausse des prix mondiaux des produits alimentaires et du pétrole avaient un impact important sur les finances publiques cette année.
L'annonce fait suite aux manifestations de rue qui ont secoué l'Egypte, le Yémen et l'Algérie depuis le renversement du président de la Tunisie par un soulèvement populaire à la mi-janvier.
Le Maroc ne détient pas de réserves de pétrole ni de gaz et compte parmi les dix principaux importateurs de blé du monde. Les prix du pain et du gaz feraient plus que doubler si l'Etat devait entièrement abandonner le système des subventions.
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