Les révoltes au Moyen-Orient réprimées dans le sang

Malgré les violences de jeudi, qui ont fait une dizaine de morts, les habitants de Benghazi, en Libye, ont repris vendredi les manifestations. Au Yémen, des heurts ont éclaté à Sanaa et Aden, où trois personnes ont péri.Lire la suite l'article

En Libye où les informations restent parcellaires, l'armée se serait déployée vendredi à Benghazi, théâtre d'affrontements mercredi et jeudi. Un habitant a assuré à Reuters que le calme semblait revenu. Saadi Kadhafi, l'un des fils du colonel, aurait déclaré à la radio qu'il se rendait à Benghazi pour y assumer la fonction de maire et assurer la protection de la population. La deuxième plus grande ville du pays, siège historique de la contestation au régime, a connu une nuit agitée. Les manifestants anti-gouvernementaux sont descendus dans la rue à l'aube. Jeudi des affrontements entre forces de l'ordre et protestataires ont fait entre sept (source officielle) et dix morts (source médicale). Depuis mardi, début de la contestation en Libye, 24 personnes auraient été tuées, affirme l'ONG Human Rights Watch. Les autorités déplorent elles neuf morts. Outre Benghazi, des violences ont éclaté, jeudi, à Zenten, 145 km au sud-ouest de Tripoli. Plusieurs personnes ont été arrêtées et des postes de police et un bâtiment public incendiés.Théâtre jeudi d'une nouvelle vague de manifestations inspirées par les révolutions égyptienne et tunisienne, le Moyen-Orient a connu une journée de répression brutale.

Les partisans du colonel Kadhafi, se sont rassemblés à Tripoli où les appels à la révolte n'ont pas été suivis. Crédits photo : STR/REUTERS

Pour contrebalancer cette «journée de la colère» contre Kadhafi,à la tête du pays depuis 42 ans, les partisans du chef de l'Etat, se sont rassemblés jeudi soir sur la Place verte à Tripoli où les appels à la révolte n'ont pas été suivis. «Kadhafi, le père de tout le peuple», «la foule soutient la révolution et le leader», proclamaient leurs pancartes. Peu après minuit, le colonel Kadha... lire la suite de l'article sur lefigaro.fr