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dimanche 27 février 2011

Le président du Yémen dénonce un 'complot' contre l'unité du pays

Confronté à une contestation grandissante dans la rue, le président yéménite Ali Abdallah Saleh, a évoqué un 'complot' contre l'unité de son pays et juré de défendre le 'régime républicain' dans un discours devant les commandants de l'armée et des forces de sécurité, rapportent dimanche 27 février les médias de Sanaa.Lire la suite l'article

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Notre nation passe depuis quatre ans par des difficultés énormes (...) et nous essayons d'y faire face par des moyens démocratiques et par le dialogue avec tous les leaders politiques, mais en vain', a déclaré le président samedi 26 février dans la soirée devant les chefs des forces armées et des unités de sécurité. 'Il y a un complot contre l'unité et l'intégrité territoriale de la république yéménite et nous, au sein des forces armées, nous avons prêté serment de préserver le régime républicain, l'unité et l'intégrité territoriale du Yémen jusqu'à la dernière goutte de notre sang', a-t-il ajouté.
La contestation, lancée le 27 janvier, souvent réprimée dans le sang, vient s'ajouter aux difficultés du Yémen, pays pauvre et tribal de la péninsule arabique. Le pouvoir du président Saleh est ouvertement contesté par Al-Qaida, bien implanté dans le sud-est du pays, les séparatistes qui veulent rétablir un Etat indépendant dans le Sud et une rébellion de zaïdites (chiites) dans le Nord. En outre, l'opposition parlementaire a fini par se rallier au mouvement de protestation, de même que les chefs de puissantes tribus. Au sein même de son parti, le Congrès populaire général, les défections se font de plus en plus nombreuses à mesure que se développe la contestation.
Dans son discours devant les chefs militaires et policiers, le président Saleh a accusé l'opposition de ne pas prendre au sérieux son offre de dialogue, les sudistes de vouloir 'diviser le Yémen' et les rebelles nordistes de chercher à rétablir l'imamat, le système royal aboli en 1962. Le chef de l'Etat a réuni ses chefs militaires et sécuritaires au lendemain d'une journée sanglante à Aden, qui a vu l'armée pourchasser les contestataires de nuit dans les rues de la ville, faisant au moins quatre tués, selon des sources médicales.
Ce bilan a été contesté par le ministère de la Défense à Sanaa, qui a évoqué trois morts, dont un soldat, et nié que les forces de l'ordre aient tiré sur les manifestants. Le ministère a attribué les violences à des 'séparatistes'.

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