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mardi 1 février 2011

Obama relance la polémique sur le nucléaire qu'il juge « propre »

Mercredi, dans son discours sur l'état de l'Union, le président Barack Obama a tranché : le nucléaire est une « énergie propre ». Les très grandes manuvres ont commencé dans l'industrie. Ebranlés par la question du CO2, les écologistes hésitent sur l'attitude à tenir face aux projets de nouvelles centrales.Lire la suite l'article
En Caroline du Nord, un des Etats du sud-est déjà lourdement équipé en réacteurs nucléaires, deux électriciens mastodontes ont annoncé mi-janvier qu'ils allaient fusionner pour renforcer leur capacité financière. Réunis, Duke Energy et Progress Energy deviendront le plus gros électricien du pays.
Objectif affiché : avoir financièrement les reins assez solides pour être capable de construire de nouvelles centrales nucléaires. Parce qu'un chantier de réacteur, ça coûte... on ne sait pas combien exactement... des dizaines de milliards de dollars.
Sans blague, c'est inchiffrable. Progress Energy est bien placé pour le savoir. En 2008, l'entreprise a déjà repoussé un projet de nouveau réacteur ; elle avait réalisé que le prix annoncé l'année précédente à la NRC (Nuclear Regulatory Commission), en déposant la demande de permis, devait en fait être multiplié par deux. Depuis, ça n'a fait qu'empirer.
Le prix d'un chantier nucléaire, en constante augmentation
En cause, les augmentations fulgurantes de l'acier, du béton, et des coûts généraux, sans parler du fait que les réseaux électriques vacillants doivent être complètement revus, et qu'enfin les sécheresses de plus en plus fréquentes dans la région obligent à de colossaux travaux d'approvisionnement en eau de refroidissement.
Non que le prix de revient d'une centrale atomique ait jamais été bas : au début des années 80, les derniers réacteurs en chantier avaient coûté jusqu'à 5 milliards de dollars pièce, selon le Nuclear Energy Institute. A cause, notamment, des interminables délais supportés par les projets.
Deux des réacteurs programmés par la nouvelle entité Duke/Progress Energy sont estimés à plus de 20 milliards. Rien que le dépôt du permis de construire a coûté à Progress Energy en 2008 la bagatelle de 49 millions de dollars. Tout riches et solides qu'ils soient, les électriciens ne peuvent pas se lancer dans une aventure aussi périlleuse sans quelques assurances.
L'aide institutionnelle est acquise depuis l'an dernier : l'Etat fédéral a ...

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