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vendredi 11 février 2011

Le Caire redevient un modèle pour le monde arabe

Les Egyptiens ont pour habitude de surnommer leur pays et leur capitale tout à la fois Oum al-dounia: la mère du monde. C'est ce que l'Egypte est redevenue ce soir, en menant une révolution populaire et pacifique. Une révolution unique, il faut le préciser, dans l'histoire égyptienne. Celle de 1919 visait l'occupation britannique, celle de 1952, menée par les «officiers libres», était en fait un coup d'Etat. Il sera toujours temps demain de voir si cette révolution sera confisquée, dévoyée ou accaparée par l'armée, les islamistes ou qui que ce soit d'autre. L'heure est aux réjouissances et ne boudons pas notre plaisir...Lire la suite l'article

A ceux qui ont peur du changement, il suffit de rappeler les conséquences du statu quo: des tensions interconfessionnelles de plus en plus graves, une radicalisation de la frange jihadiste du mouvement islamiste, une méfiance de la population envers son propre Etat, le règne du chacun pour soi et l'absence de respect des lois et du vivre-ensemble. Seuls ceux qui n'ont jamais dépassé le lobby de leur hôtel de luxe ne le voient pas. Seuls ceux qui ne parlent qu'à une élite cooptée ne le comprennent pas. L'Egypte était en danger et elle se porte mieux ce soir qu'il y a un mois.Après trois décennies d'immobilisme, de stagnation et de répression, l'Egypte bouge à nouveau. Nul ne sait encore où cela la conduira, mais le moment n'est pas à l'inquiétude et au scepticisme. On ne peut que se réjouir de ce qui vient de se passer parce que ce que l'Egypte vivait depuis des années, c'était une implosion, c'est-à-dire une explosion silencieuse et tournée vers elle-même. Une implosion alimentée par le chômage, la pauvreté, des injustices de plus en plus insupportables, un Etat-policier sorti d'un autre âge.
Cet immobilisme déprimant avait gagné aussi le seul véritable atout de Hosni Moubarak: sa capacité d'intermédiaire entre Israël et les Arabes. De plus en plus traitée comme quantité négligeable... lire la suite de l'article sur Libération.fr

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