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vendredi 4 février 2011

Exclusion des Béninois de la Lépi :Un collège d’avocats pour faire face à Bako et Robert Dossou

Un groupe de quatre avocats dirigé par Me Joseph Djogbénou a été constitué pour exercer devant la Cour Constitutionnelle le droit de recours des Béninois qui ne seront pas pris en compte par la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Une manière pour faire plier la Cps-Lépi, qui ne compte pas s’arrêter pour prendre les derniers citoyens remplissant les conditions exigées pour faire partie du fichier électoral.
La fin du processus de réalisation de la Lépi prévue pour le 15 février 2011 par le Superviseur général Nassirou Bako-Arifari, s’annonce très compliquée. On serait encore loin de l’aboutissement du chantier, car la situation des Béninois qui remplissent les conditions exigées par la loi, mais n’ont pas été pris en compte alimentera les débats et risque de repousser la date annoncée pour l’achèvement du fichier électoral. En effet, en attendant de voir l’opposition se mettre en verve pour réclamer que les personnes oubliées soient enrôlées, un collègue d’avocats se signale déjà pour défendre la même cause. Composé de Mes Joseph Djogbénou, Zacharie Djibril Sambaou, Charles Badou, Salami Ibrahim, il a pour mission de défendre les intérêts des milliers de personnes qui n’ont pu se faire enregistrer. Un exemple. Les élèves du Lycée agricole d’Ina à Kandi. Lors de la phase de recensement porte à porte, l’année scolaire battait son plein et l’opération les a pris en compte dans leur centre. Le hic, c’est qu’à la phase de l’enregistrement des données biométriques, ces lycéens étaient en vacances. L‘équipe de la Cps-Lépi est passée au lycée pendant que chacun était auprès des parents pour les beaux jours de repos. C’est clair qu’ils sont venus de plusieurs localités à l’intérieur du pays et ne peuvent pas se faire enrôler à ces endroits si ce n’est pas au Lycée. La reprise des cours est prévue pour le 15 février, la même date annoncée pour achèvement de la Lépi. Dans ces conditions, on ne peut que parler d’exclusion programmée de ces citoyens pendant dix ans. Ce cas parmi d’autres est édifiant et fait déjà beaucoup de bruit. A trois semaines de la tenue du 1er tour de la présidentielle, ce cas vient s’ajouter à la vague de contestations, de plus en plus persistante et provenant non seulement des groupes politiques, mais aussi des Organisations de la société civile. Selon nos informations, Me Joseph Djogbénou et ses confrères emprunteront les différentes voies de recours que la loi a prévues pour que la Cps-Lépi permette aux exclus de s’inscrire.

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