L'administration Obama a engagé des discussions avec de hauts responsables égyptiens pour préparer un éventuel départ immédiat du président Moubarak et la formation d'un gouvernement de transition, soutenu par l'armée, qui assurerait l'intérim avant les élections prévues dans l'année, selon des sources gouvernementales américaines.Lire la suite l'article
Ces sources assurent que Washington ne cherche pas à imposer une solution à l'Egypte, mais que l'administration Obama est parvenue à la conclusion qu'une résolution pacifique de la crise passe par un départ prochain de Moubarak.L'administration américaine redoute une intensification des violences si le régime ne prend pas des mesures tangibles pour répondre à la principale revendication des manifestants qui réclament depuis plus de dix jours le départ rapide d'Hosni Moubarak. La création d'un gouvernement intérimaire est seulement l'une des pistes discutées actuellement, précisaient toutefois jeudi soir des responsables américains qui ont requis l'anonymat.
Un responsable de l'administration Obama précisait que Washington ne discute pas d'un plan unique avec les Egyptiens mais étudie plusieurs options avec des personnalités égyptiennes pour faire avancer rapidement un processus qui réunirait différentes sensibilités et conduirait à des élections équitables et justes.
L'idée d'une démission immédiate du président Moubarak -à laquelle le raïs, âgé de 82 ans, s'est jusqu'ici refusé- et d'un transfert du pouvoir à un gouvernement de transition qui serait dirigé par le nouveau vice-président Omar Souleimane, fait partie des options à l'étude, selon ce responsable. Mais la Maison Blanche n'essaie pas d'imposer cette idée, a-t-il insisté, soulignant que rien n'indique que ce scénario ait effectivement lieu.
Le président Barack Obama "a dit qu'il est maintenant temps d'entamer une transition pacifique, ordonnée et significative avec des négociations crédibles et complètes", expliquait jeudi soir un porte-parole de la Maison Blanche Tommy Vietor. "Nous avons discuté avec les Egyptiens d'un éventail de façons différentes de faire avancer ce processus, mais toutes ces décisions doivent être prises par le peuple égyptien".
Ni la Maison Blanche ni le Département d'Etat n'ont voulu évoquer les détails des discussions qui se déroulent entre responsables américains et égyptiens.
Le vice-président Joe Biden s'est entretenu jeudi avec Omar Souleimane, récemment nommé par Hosni Moubarak. La veille, c'est la secrétaire d'Etat Hillary Clinton qui avait eu une conversation avec le vice-président.
D'après des responsables américains, ni Joe Biden ni Hillary Clinton n'ont spécifiquement demandé la démission immédiate du président Moubarak, mais ils ont fait pression en faveur de mesures qui apaiseraient les tensions dans la rue et ouvriraient la voie à des élections démocratiques. AP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire