Le nucléaire a été qualifié, dans les conclusions du conseil européen de ce vendredi, de technologie faiblement émettrice de carbone, aux cotés des énergies renouvelables. Retour sur une assimilation dangereuse.Lire la suite l'article
En ce mois de février, deux éléments d'actualité méritent notre attention, en dehors des sempiternelles déclarations d'Anne Lauvergeon sur le nombre considérable de projets de construction de réacteurs nucléaires dans le monde (qui, au passage échappent systématiquement à Areva et à EDF).Le sujet du nucléaire, un des sujets les plus structurants de l'économie et de la politique française, est en réalité assez mal connu de nos concitoyens. Trop souvent présenté sous forme simpliste -pour ou contre l'énergie nucléaire ? -, il fait l'économie d'un véritable débat sur les conséquences financières, industrielles, budgétaires...
« Décarbonée », l'énergie nucléaire serait aidée
Le conseil du 4 février au cours duquel le président Sarkozy, soutenu par son allié Silvio Berlusconi, et rejoint apparemment par la République Tchèque revient à la charge pour tenter de faire assimiler l'énergie nucléaire aux énergies renouvelables.
Dans la mesure où il est difficile de faire croire que le nucléaire est une énergie « renouvelable », le conseil semble s'être rabattu sur la création d'une catégorie à part, celle de l'« énergie décarbonée ». Ainsi, le nucléaire est avantageusement assimilé aux énergies renouvelables en raison de l'intérêt qu'il présenterait dans la lutte contre le changement climatique.
Une telle prétention est inacceptable. Elle a pour objectif :
* de justifier les raisons pour lesquelles la France n'a aucune chance d'atteindre 23 % d'énergies renouvelables en 2020, engagement européen acté dans le Grenelle,
* de pouvoir ponctionner les fonds destinés aux énergies renouvelables pour le nucléaire.
EDF réduit son endettement... à notre charge
Une autre annonce mérite toute l'attention, celle de Valérie Pécresse invitée des Matins de France Culture le 3 février. La ministre de la Recherche va allouer 1 milliard supplémentaire d'euros à la recherche nucléaire pour les réacteurs de la quatrième génération. Cette somme astronomique vient s'ajouter aux sommes déjà astronomiques consacrées par la recherche publique à l'énergie nucléaire, dont ITER, puits sans fond s'il en ...
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